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"Faites quelque chose" : les parents de Yanis, qui s'est suicidé après la libération de son agresseur, lancent un appel à Gérald Darmanin
Le 30 mars dernier, Yanis, un jeune homme de 17 ans, s'est suicidé. Il avait peur de recroiser son agresseur sexuel, qui a été remis en liberté et qui vivait près de chez lui.
Les parents de Yanis, 17 ans, qui s'est suicidé après la libération de son agresseur.
Crédit : Serge Pueyo / RTL
En Haute-Savoie, un adolescent s'est suicidé après la remise en liberté de son agresseur sexuel. Il s'appelait Yanis, il avait 17 ans. Il s'est donné la mort, trois jours avant de fêter ses 18 ans. Son agresseur est revenu vivre chez lui, à seulement 3 km du domicile de l'adolescent.
Delphine et Farid, les parents de Yanis, ont appris, par hasard, que l'agresseur de Yanis avait été libéré à mi-peine et qu'il vivait à une courte distance de chez eux. L'adolescent a mal vécu la situation. Il s'est suicidé le 30 mars dernier. "Son geste est lié à la sortie de son agresseur. C'est écrit noir sur blanc sur la lettre d'adieu. On est en colère", explique sa mère au micro de RTL.
Yanis avait peur de recroiser son agresseur. Selon sa mère, l'adolescent prenait le train à Marignier, commune de Haute-Savoie où habite son agresseur. "Il aurait pu le croiser n'importe où", assure sa mère. Elle estime que l'agresseur aurait dû être mis "dans un autre département" pour "qu'il refasse sa vie ailleurs".
"J'ai de la haine envers ce système", souligne le père de l'adolescent. Selon lui, les enfants, victimes de ces agressions, doivent être "protégés". "Ce ne sont pas des enfants que l'on doit abandonner. Je ne peux pas tolérer ça", poursuit-il au micro de RTL. Le procureur de Bonneville a affirmé à RTL que le juge d'application des peines a bien écrit aux parents de l'adolescent. Mais ces derniers n'ont jamais reçu cette lettre.
Les parents de Yanis lancent un appel au ministre de la Justice. Ils souhaitent une loi visant à prévenir les parents d'enfants, victimes de pédocriminels, quand les agresseurs sortent de prison. "Faites quelque chose. Merci beaucoup", lance Delphine à Gérald Darmanin.
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