EN DIRECT - Grève du 18 septembre : Bruno Retailleau affirme que les blocages sont "moins intenses que prévu"

Le ministre de l'Intérieur a dénombré 230 actions sur la voie publique, 95 tentatives de blocage de sites et 10.000 personnes impliquées dans tout le pays. Bruno Retailleau recense 58 interpellations dont 11 à Paris.

Le ministre de l'Intérieur évoque des actions de blocages "moins intenses que prévu", "sans doute déstabilisées par la présence massive des forces de l'ordre". 

Jean-Luc Mélenchon tacle Bruno Retailleau. Le ministre de l'Intérieur est une "provocation ambulante", selon le leader insoumis.

"Toute action violence ne sert qu'une seule et unique personne, monsieur Retailleau, qui a besoin de la violence, des poubelles qui brûlent pour affirmer son rôle de sauveur", déclare Mélenchon.

"La journée d'aujourd'hui se présente comme un immense événement", déclare Jean-Luc Mélenchon lors d'un point presse à Marseille.

"Il est certain qu'il y aura des prolongements syndicaux, comme des prolongements politiques", affirme le leader de La France insoumise.

Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a comptabilisé 45% de grévistes dans les collèges et lycées ce jeudi 18 septembre, dans le cadre de la journée de mobilisation, a-t-il annoncé.

"Cette forte mobilisation des personnels du second degré (...) témoigne d'une profonde colère face aux conditions de rentrée, au déclassement salarial et à la mise à mal de l'école publique", a estimé le Snes-FSU dans un communiqué.

Les pharmacies feront font front commun jeudi : neuf sur dix environ gardent le rideau baissé pour dénoncer la réduction des remises commerciales sur les génériques, une mesure destinée à réduire les dépenses de santé mais jugée catastrophique par la profession.
À Strasbourg, il y a une manifestation en cours des pharmaciens devant l’ARS. 98 % des officines fermées dans la ville.

Les organisations de pharmaciens (FSPF, Uspo, UNPF, Federgy, UDGPO) ont appelé les apothicaires et leurs salariés (préparateurs, magasiniers etc..) à "faire le plus de bruit possible" en organisant des manifestations locales.

À Paris, un rassemblement est prévu aux Invalides avant le départ d'un cortège à midi vers le ministère de la Santé.

Sur France info, Sophie Binet critique le dispositif "inédit" des forces mis en place ce 18 septembre.

Selon la secrétaire générale de la CGT, le déploiement par Bruno Retailleau de quelque 80.000 policiers et gendarmes dans les rues du pays "met de l'huile sur le feu".

Le visage du jour

Sophie Binet : ado militante, ancienne CPE... Qui est vraiment la première femme à diriger la CGT ?

Le trafic dans le métro parisien est "un peu moins perturbé que prévu", a déclaré le ministre des Transports démissionnaire Philippe Tabarot.

Sur certaines lignes comme la 2, la 9, la 10 et la 13, le service est plus fluide qu'attendu, selon les prévisions.

Une cellule de crise ouverte est ouverte place Beauveau sous la direction du ministre démissionnaire de l'Intérieur. Bruno Retailleau fera un point sur la situation dans le pays à 11 heures.

À 9 heures ce matin, la police nationale comptabilise 1.700 manifestants, 1 déblocage d'axe ce matin à Montbarnier (Tarn-et-Garonne). La coupure d'eau en Martinique est terminée. Les forces de l'ordre comptabilisent également une quarantaine de blocages dans le pays sans compter la région parisienne.

Les tentatives de blocages sont déjouées rapidement par les forces de l'ordre dans les grandes villes, à Toulouse, Nantes, dans la métropole Lilloise. À Strasbourg aucun blocage à ce stade. 

Julien Marissiaux dit ne pas craindre les débordements attendus dans la journée du 18 septembre.
"Alors, des débordements, il y en aura, mais il y en aura pour la simple et bonne raison que les gens sont étouffés, se sentent trahis depuis des années, encore plus depuis les deux derniers mandats d'Emmanuel Macron. Et il y a un moment, cette colère, elle peut être salvatrice", confie-t-il au micro de Marc-Olivier Fogiel 

Julien Marissiaux, figure du mouvement "Bloquons tout", s'exprime sur RTL pour critiquer l'efficacité des manifestations traditionnelles. 
"On n'est pas là pour dicter un code de conduite, simplement pour ouvrir les yeux des gens. pour être éventuellement une réponse à toutes celles et ceux qui n'y croient plus depuis longtemps, voire qui n'y ont jamais cru", déclare cet auto-entrepreneur. 

En ce jour de manifestation du 18 septembre, il prône plutôt des actions alternatives pour faire entendre les revendications sociales.  

manifestations

"On est contre les manifestations" : Julien Marissiaux du mouvement "Bloquons tout" appelle sur RTL à "agir" différemment

Olivier Faure a estimé sur TF1 que "ce n'est pas utile de bloquer" et que la violence en manifestation "aide le gouvernement à mépriser ce mouvement".

"C'est un moment très important (...) avec des Françaises et des Français qui ont le sentiment d'avoir voté, d'avoir déjà manifesté et de n'avoir jamais été entendus, et qui donc, là, cherchent à créer un rapport de force avec le gouvernement", a ajouté le premier secrétaire du Parti socialiste.

Olivier Faure a estimé sur TF1 que "ce n'est pas utile de bloquer" et que la violence en manifestation "aide le gouvernement à mépriser ce mouvement".

"C'est un moment très important (...) avec des Françaises et des Français qui ont le sentiment d'avoir voté, d'avoir déjà manifesté et de n'avoir jamais été entendus, et qui donc, là, cherchent à créer un rapport de force avec le gouvernement", a ajouté le premier secrétaire du Parti socialiste.

"Quel autre moyen ont les Français pour demander qu'il y ait une autre politique, qu'il y ait un changement de politique ?", a demandé Fabien Roussel au micro de RTL, à l'occasion de la journée de mobilisation du 18 septembre. Le secrétaire national du PCF a rappelé que "tous les budgets ont été imposés au 49.3". "Comment voulez-vous qu'on fasse ? Le Parlement n'est pas respecté, les Français ne sont pas entendus et le 49.3 tombe comme une guillotine", a-t-il estimé. "À la fin, pour se faire entendre, il faut passer par là", a-t-il conclu. 

80.000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans toute la France jeudi 18 septembre. Le début de matinée est plutôt calme. En zone police, c'est-à-dire la France urbaine, sept actions ont été recensées, dont six blocages, comme celui d'une plateforme logistique à Carrefour, dans la Sarthe. Une tentative de sabotage du réseau d'eau a été déjouée en Martinique. À Paris, quelques dépôts de bus ont été bloqués pendant une dizaine de minutes vers 6h30 ce matin, avec un retour au calme. Aucune interpellation n'a été effectuée. 

Les syndicats jouent leur crédibilité avec la mobilisation du 18 septembre. Il s'agit de la première journée de manifestation unitaire depuis la dissolution ratée. Les syndicats n'ont pas dénoncé la journée du 10 septembre, mais ils ont programmé ensemble une autre mobilisation aujourd'hui. Elle est l'occasion pour les syndicats de reprendre la main, de montrer qu'ils savent mobiliser du monde dans la rue, a indiqué Martial You. Ils veulent aussi éviter les casseurs pour montrer qu'ils sont une alternative démocratique.

L'éco and You

Journée de mobilisation : pourquoi ce sera un succès ?

18/09/2025 à 07:26 — 02m25s

Les transports en commun sont perturbés en région parisien. Comme annoncé dès mardi, à l'exception des lignes automatiques (la 1, la 4 et la 14), le métro ne circule qu'aux heures de pointe, entre 6h30 et 9h30 puis entre 16h30 et 19h30.

Selon la RATP la situation est "mieux que prévue" pour les lignes 9, 10 et 13, dont les fréquences seront finalement respectivement de un train sur deux pour la première et un train sur trois pour les deux autres, contre un train sur trois et un train sur quatre prévu la veille.

Pour le RER A, 3 trains sur 4 circulent en heures de pointe et 2 sur 3 en heures creuses.

Concernant le RER B, qui relie notamment Paris à l'aéroport Charles-de-Gaulle, seul un train sur 2 circule toute la journée. Les autres lignes de RER sont également perturbées, surtout la D et la E.

Autour de Paris, plusieurs dépôts de bus sont bloqués comme à Aubervilliers ou à Saint-Denis. "On a déjà débloqué un certain nombre de blocages. D'autres tentatives sont en cours, elles subiront le même sort. Nous débloquerons les dépôts. Partout en France, il y aura la même règle", a affirmé le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, jeudi 18 septembre. 

Jeudi 18 septembre, un tiers de grévistes sont attendus parmi les professeurs. Les pharmacies seront majoritairement fermées et les transports seront au ralenti. La SNCF prévoit 1 TER sur 3 et 1 Intercités sur 2. Dans le métro parisien : seules les lignes 1,4 et 14 fonctionnent normalement, pour le reste, des métros circuleront seulement aux heures de pointe. Au niveau des RER, il faut compter 1 train sur 2 sur les RER B, D et E.

Les syndicats promettent un jeudi noir. Ils sont tous réunis pour la première fois depuis juin 2023 et espèrent mobiliser comme contre la réforme des retraites, à l'image des militants du syndicat Force ouvrière (FO). "Les salariés ne finissent pas les fins de mois. Nous allons revenir quand même sur des sujets qui fâchent", confie au micro de RTL Sébastien, militant FO.

manifestations

Les infos de 5h - Grève du 18 septembre - "Revenir sur des sujets qui fâchent" : dans les Yvelines, les militants FO se préparent à un jeudi noir

Plus de 250 cortèges sont annoncés à travers la France pour la journée de mobilisation du 18 septembre. Les renseignements attendent 8.000 casseurs et 80.000 policiers et gendarmes seront déployés sur tout le territoire, aidés de 24 véhicules blindés de la gendarmerie ainsi que des drones. 

À Paris, le cortège s'élancera de la place de la Bastille à 14 heures, en passant par République pour rejoindre la place de la Nation.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s'est dit "très inquiet" de la présence de nombreux casseurs dans le cortège syndical à Paris. Expliquant avoir des renseignements sur la volonté de plusieurs centaines voire milliers de radicaux de s'infiltrer dans le cortège syndical pour "en découdre et casser", le préfet a appelé les commerçants "à fermer leurs boutiques" et les invite à mettre en place "des protections de leurs devantures".

Les autorités attendent entre 50.000 et 100.000 manifestants dans la capitale, où 6.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour assurer la sécurité.

Les utilisateurs du réseau de transports en commun francilien vont avoir des difficultés à circuler jeudi. La majorité des lignes de métro, bus, RER et tramway sont touchées par la journée de grève. Seules les lignes automatiques - la 1, la 4 et la 14 - fonctionneront normalement tout au long de la journée.

Les prévisions complètes ⤵️

transports

Grève du 18 septembre : stations fermées, lignes à l’arrêt… Les prévisions RATP dans le métro, le RER et le bus jeudi

Les organisations syndicales appellent à faire grève et manifester pour contester des mesures budgétaires qualifiées de "brutales" annoncées cet été et que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu n'a pour l'heure pas écartées. CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires seront ainsi unis dans la rue, une première depuis le 6 juin 2023 - date de la dernière mobilisation contre la réforme des retraites.

RTL Soir

Grève du 18 septembre : le million de manifestants sera-t-il atteint ?

17/09/2025 à 19:06 — 01m43s

Bonjour et bienvenue sur ce live dédié au mouvement de grève du jeudi 18 septembre. Entre 600.000 et 900.000 manifestants sont attendus dans toute la France jeudi lors de la journée de grève du 18 septembre, selon les prévisions du ministère de l'Intérieur.

Le 10 septembre, lors du mouvement "Bloquons tout", les autorités avaient dénombré 200.000 manifestants sur tout le territoire. À titre de comparaison, les manifestations contre la réforme des retraites en 2023 avaient régulièrement réunis un million de manifestants, dont un pic à 1,4 million.