Grève du 18 septembre : "Aujourd'hui c'est la revanche de la rue", estime Martial You

Jour-J pour les syndicats. Ce 18 septembre 2025, des milliers de Français sont attendus dans les rues de l'Hexagone. Perturbations des transports, hôpitaux... Ce jeudi de mobilisation est la première journée de manifestation unitaire depuis l'échec de dissolution du gouvernement. L'occasion parfaite pour les grévistes de purger la rancœur sur les retraites, le conclave raté ainsi que les problèmes de pouvoir d'achat. 

Aujourd'hui, dans les cortèges, se trouveront ceux qui ont voté contre la politique d'Emmanuel Macron lors des législatives qui ressentent une trahison face à la succession de Premiers ministres de plus en plus alignés sur le macronisme. Aujourd'hui, c'est la revanche de la rue.

Bien que les syndicats n'aient pas dénoncé la manifestation du 10 septembre "On bloque tout", ils ont programmé ensemble une tout autre mobilisation ce 18 septembre. Cette journée est l'occasion, pour eux, de reprendre la main et montrer qu'ils savent mobiliser du monde dans la rue. 

La lutte contre les casseurs

Les syndicats qui participent à la grève du 18 septembre veulent montrer leurs compétences et prouver qu'ils sont une alternative démocratique, une dernière étape avant le chaos social. De ce fait, ils doivent démontrer qu'ils sont des professionnels du dialogue social afin d'éviter de se faire déborder par un mouvement de citoyens nébuleux, comme celui du 10 septembre. 

Un des enjeux majeurs auxquels ils doivent faire face est notamment la lutte contre les casseurs, un combat difficile considérant qu'il y a quasiment toujours de la casse désormais en manifestation.

Un mouvement hautement surveillé par l'Élysée

Journée "On bloque tout" du 10 septembre, grève intersyndicale ce jeudi, menace de mobilisation patronale dans les prochaines semaines... L'exécutif est sous haute pression sociale.

Jusqu'ici, Emmanuel Macron avait mis de côté les syndicats, maires et parlementaires. Il a désormais intérêt à se protéger s'il veut éviter une prise de l'Élysée. 

Le nouveau Premier ministre, lui, va savoir ce jeudi soir, en fonction de la mobilisation, s'il a un mandat de la rue pour faire une politique plus à gauche. Dans ce cas, cela passera sans doute par un symbole, un scalp social comme un geste sur les retraites. 

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