Il faut que le Président et le gouvernement ramènent l’ordre en Nouvelle-Calédonie. Le calme. Ça, c'est le préalable. On ne peut pas laisser prospérer des émeutes, qui engendreraient une guerre civile. Entre d’un côté des indépendantistes Kanaks radicalisés, manipulés par des puissances étrangères comme l’Azerbaïdjan, qui en veut à Paris de soutenir l’Arménie. Et de l’autre, coté loyalistes, des gens qui forment des milices pour se défendre et qui tirent sur tout ce qui bouge.
On ne peut pas rester dans cette situation insurrectionnelle. Maintenant, reprendre le dialogue avec toutes les parties prenantes, cela demande un peu de tact ! Parce que le dossier de la Nouvelle-Calédonie, ça ne se règle pas en deux coups de cuillère à pot, comme l’a pensé le président Macron.
Poser un ultimatum en disant "je vous donne trois semaines", ça produit l’effet inverse de ce qui est recherché. Emmanuel Macron a un peu tendance à arbitrer les sujets comme s'il s’agissait de pions sur un échiquier.
Mais non, le passage en force en Nouvelle-Calédonie, ça ne marche pas. Je vous rappelle que le point d’achoppement, c'est l’élargissement du corps électoral. Les Kanaks y sont opposés parce qu’ils ont peur d’être mis en minorité au Congrès du Parlement calédonien. Et les loyalistes y sont favorables, parce qu’ils estiment que ceux qui résident depuis 10 ans ont le droit de voter aux élections locales. Accessoirement, cela leur ferait quelques élus supplémentaires.
On n’avance pas en terre calédonienne avec de gros sabots
Alba Ventura
Mais les discussions ne peuvent pas reposer uniquement sur ce sujet "technique", qui ne crée que de l’affrontement, il faut voir plus grand, donner des perspectives. Ce dossier est mal géré parce qu’il s’est fait dans la précipitation, alors que l’on sait que le rapport est différent en terre calédonienne et sans que l’on sache qui était vraiment missionné. Dans la période la plus dure, à l’époque de Michel Rocard, en 1988. Après l’assaut donné dans la Grotte d’Ouvéa, Rocard avait pris soin d’envoyer une mission avec deux préfets qui connaissaient bien l'île (dont le préfet Christian Blanc), un ancien directeur de gendarmerie.
Il avait pris en compte aussi la dimension spirituelle, il avait envoyé un pasteur, un chanoine, un ancien grand maitre franc-maçon. Parce qu’il avait compris qu’il fallait un dosage subtil. Prendre en compte les revendications des caldoches et les racines kanakes.
On n’avance pas en terre calédonienne avec de gros sabots. Après, pardon, mais la gauche qui hurle au néocolonialisme, ça fait doucement rigoler. Il y a toujours eu des processus démocratiques, les Calédoniens ont été consultés, il y a eu trois référendums d’auto-détermination, même si le dernier n’était pas tout à fait représentatif, avec une énorme abstention chez les indépendantistes. En tout cas, aujourd’hui, l’urgence est de ramener l’ordre. Et puis de trouver un terrain d’entente, sans parti pris.
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