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Un officier de la police judiciaire (Illustration)
Crédit : Matthieu Delaty / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Samedi 22 novembre 2025, une marche blanche aura lieu à Marseille et dans plusieurs autres villes de France pour soutenir la famille d'Amine Kessaci et dire non au narcotrafic. Le 13 novembre, Mehdi, 20 ans, frère du militant engagé contre le narcobanditisme, a été abattu dans la cité phocéenne.
Pour un enquêteur de la police judiciaire de Marseille, il est important que la population s'empare du sujet. "Il faut que les gens prennent conscience de la gravité des faits. On n'a pas uniquement besoin de l'approbation et de la compréhension de nos hommes politiques, mais également de la population. Aujourd'hui, toutes les initiatives qui permettront de ralentir ce fléau seront de bonnes initiatives. Il faut absolument que les gens comprennent la gravité de ce qui peut se passer tous les jours dans nos rues", martèle-t-il au micro de RTL.
"L'image de la police dans certains quartiers est assez compliquée. Et pourtant, on le voit à Marseille, quand on vient chercher des voyous dans des cités marseillaises, il y a des gens qui sont contents. Par moment, on peut avoir un petit mot du voisin, une parole, ça nous fait chaud au cœur quand même parce que quand on voit qu'on a pu soulager ne serait-ce qu'un moment des gens, on est plutôt fier de ce qu'on a fait", ajoute-t-il.
Quand le drame arrive, le plus difficile c'est pour nos familles, puisqu'on ne peut pas tout leur dire
Un enquêteur de la policier judiciaire de Marseille
Son travail de lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée à Marseille s'accompagne de difficultés en particulier à cause de l'"alourdissement de la procédure pénale" et l'"amoindrissement des effectifs". "Pour faire le double d'actes, on est moitié moins. Donc ça prend beaucoup de temps. De jour comme de nuit, et malheureusement, ce n'est pas efficient, précise l'officier. On est en sous-effectif par rapport à ce qu'on a pu connaître dans le passé. Si on avait le double d'effectifs, ça serait plus simple pour travailler".
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Cette lutte contre le narcobanditisme peut aussi, parfois, affecter le cercle familial. "C'est quelque chose, on ne s'y habitue pas. Quand le drame arrive, le plus difficile c'est pour nos familles, puisqu'on ne peut pas tout leur dire. Quand il y a du danger ou qu'on demande de prendre des précautions, nos familles des fois ne comprennent pas trop le comment du pourquoi. C'est en ça où c'est un peu compliqué. Après, pour nous, en règle générale, on fait toujours attention à ce qui peut se faire et tout ce qui peut se passer autour de nous", confie le policier.
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