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Amine Kessaci, le 8 octobre 2024, à Marseille
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Il a décidé de sortir du silence. Dans l'émission "C ce soir", diffusée ce mercredi 17 novembre à 22h30 sur France 5, Amine Kessaci a appelé les Français à se révolter face au "fléau" du narcotrafic avant une marche blanche citoyenne organisée samedi à Marseille.
Le militant écologiste, qui a perdu son frère de 20 ans, Mehdi, abattu par deux hommes à moto sur un parking en plein jour le 13 novembre, à quelques mètres de l'Hôtel du département des Bouches-du-Rhône, assure qu'il ne se "taira pas". "Si je veux vivre, survivre à ça, je ne dois pas me taire", martèle-t-il.
Amine Kessaci, 22 ans, auteur d'une tribune dans Le Monde ce mercredi matin, appelle "toutes les personnes touchées par cette histoire partout en France" à "parler" et "se lever" contre "ce fléau". "Plus on sera de voix à porter ce combat, à être identifiés sur ce sujet, moins mes jours seront comptés", assure celui qui dit avoir trouvé "la force de parler" pour sa "maman", "déjà meurtrie une première fois" après le meurtre de son frère Brahim en 2020, alors âgé de 22 ans, dans un règlement de comptes lié au trafic de drogue, et qui a "de nouveau le cœur arraché" aujourd'hui.
Invité dans le JT de France 2, ce mercredi, Amine Kessaci a rappelé pourquoi il était important pour lui de prendre la parole après ce nouveau drame. "Si aujourd'hui je veux vivre, si aujourd'hui la lutte contre le narcotrafic doit avoir un sens, aujourd'hui plus qu'hier, je dois parler". Le jeune homme a également rappelé que son petit frère "n'avait rien à voir avec le narcotrafic".
"Mon petit frère n'est coupable que d'une seule chose, c'est d'être mon petit frère. Donc la part de culpabilisé que je porte aujourd'hui, elle est énorme", a-t-insisté, des trémolos dans la voix.
L'association Conscience, fondée par Amine Kessaci pour venir en aide aux familles de victimes de narchomicides, a appelé à les rejoindre pour "une marche blanche silencieuse" samedi à 15h pour soutenir la famille.
Près d'une semaine après l'assassinat de Mehdi Kessaci, la lutte contre le narcotrafic, et ses manquements, domine le débat public. Le président Emmanuel Macron a fustigé mercredi les "bourgeois des centres-villes" qui financent "parfois" le narcotrafic, selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, et son homologue de la Justice, Gérald Darmanin, se rendront jeudi à Marseille, sur demande du chef de l'Etat.
Emmanuel Macron avait appelé mardi à "amplifier" la lutte contre le narcotrafic en adoptant la même approche que pour "le terrorisme", à l'issue d'une réunion d'urgence à l'Elysée sur le sujet.
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