"Défendre mon honneur" : le premier enquêteur de l'affaire Grégory, Étienne Sesmat, détaille sa version du mystérieux crime

Le 16 octobre 1984, Étienne Sesmat, colonel de gendarmerie, se trouve sur les bords de la Vologne, dans les Vosges, quand le corps avec les pieds et poings liés d'un petit garçon est repêché. Il sera le premier à conduire l'enquête, qui deviendra l'emblématique affaire Grégory. Un cold case qui va marquer les anales judiciaires et qui continue de passionner les Français quarante ans après la découverte du corps de Grégory. 

Le crime de la Vologne n'est pas seulement une énigme policière, c'est aussi un incroyable feuilleton où se mêlent rumeurs, délations et trahisons. C'est l'histoire d'une guerre de famille qui a commencé trente ans avant le meurtre de Grégory Villemin, un crime familial et collectif. Pour Enquêtes Criminelles, Étienne Sesmat a accepté de raconter sans détour les circonstances de l'enlèvement et de la mort du petit garçon.

"Aujourd'hui, j'ai choisi de me libérer de mon devoir de réserve pour apporter mon témoignage, pour essayer d'apporter ma contribution à la vérité, pour défendre mon honneur aussi, celui des gendarmes impliqués avec moi dans cette affaire confie-t-il. L'affaire Grégory, c'est une succession d'éléments incroyables. C'est une succession de faits hors du commun, inimaginables, qu'on n'oserait même pas concevoir pour le scénario d'un roman, d'un fait divers, d'un film, et qui sont pourtant la réalité". 

Même s'il n'existe aucune preuve formelle de ce qui s'est réellement passé, l'ex-gendarme, qui n'est plus tenu par le devoir de réserve, a une idée très précise de l'identité du meurtrier. "Pour nous, c'est évident que le corbeau a mis ces menaces à exécution. C'est lui l'assassin de Grégory", indique Étienne Sesmat. 

>> Enquêtes Criminelles, c'est le magazine des faits divers sur W9, présenté par Nathalie Renoux. C'est aussi un podcast. Chaque semaine, Jean-Marie Goix raconte une affaire emblématique qui fait ou qui a fait la une de l'actualité.