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La ville de Lépanges-sur-Vologne où a été tué le petit Grégory
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Le 16 octobre 1984, la découverte du corps du jeune Grégory Villemin, quatre ans, pieds et poings liés dans la Vologne a marqué le début d'une des plus grandes énigmes criminelles de ces dernières décennies. L'identité du meurtrier du petit garçon est toujours inconnue.
Quarante ans après, cette histoire passionne toujours autant. Pour s'en rendre compte, il faut monter jusqu'à l'église. À droite, en entrant se trouve un livre d'or où 8 messages sur 10 contiennent le prénom Grégory. Des prières, mais aussi des messages d'inconnus, avides de vérité.
"J'ai fait deux heures de route pour te voir car j'adore cette affaire", lit Cédric Prévot, un habitant de Lépanges-sur-Vologne. Repose en paix, petit ange, et que la justice soit faite sur cette affaire". "On est ici sur une forme de tourisme morbide", ajoute-t-il.
Dans le cimetière, une tombe en pierre rose mais aucun n'indice ne permet de savoir que c'était celle du petit garçon jusqu'à ce que ses parents fassent exhumer le corps pour le ramener en région parisienne. Plusieurs habitants disent avoir pourtant vu des curieux emporter avec eux dans un bocal de la terre de ce cimetière.
Pour certains, ce fait divers fait partie de leur quotidien depuis toujours. "On écoutait RTL partout dans la maison, nous, à l'époque. On a commencé à suivre, bien sûr, à l'époque où on était obligé de payer par chèque. Je continue à découper les articles de journaux. Quand je tombe sur un groupe Facebook où on en parle, je lis les réactions des gens. J'ai envie qu'on sache", raconte Danielle, 79 ans. Elle habitait déjà dans la vallée au moment de la mort de Grégory et elle a une petite idée sur l'identité du meurtrier.
D'autres se sont totalement détachés de l'affaire. "Je ne la suis pas, je la subis à travers les articles de journaux. De toute façon, ça va être pour rabâcher ce qu'on entend depuis des dizaines d'années, alors ce n'est pas la peine. Tout ce que j'espère, c'est qu'un jour, on aura la solution, de façon à ce qu'on soit enfin tranquille", confie Christian Tarantola, maire de Docelles entre 2008 et 2020, la commune où Grégory avait été retrouvé.
Par ailleurs, un collectif d'habitants s'est récemment monté à Lépanges-sur-Vologne pour tenter de redorer l'image du village. Cédric Prévot en est à l'origine. Il n'est pas né à Lépanges et est trop jeune pour avoir connu le début de l'affaire, mais il y habite aujourd'hui et souhaite enlever la réputation qui colle à la peau du village.
"Aujourd'hui, 17 associations, c'est près d'une trentaine d'entreprises. Donc aujourd'hui, on a le droit aussi de parler autrement de Lépanges-sur-Vologne. On est loin de l'image que Marguerite Duras, que d'autres auteurs ont pu donner. On n'a pas à raser les murs pour dire que Lépanges, on y vit bien et que les Lépangeois sont des êtres humains comme tous les autres", martèle-t-il.
À la veille du 40e anniversaire de la mort de Grégory, une très grande majorité des habitants ne veut plus du tout évoquer l'affaire, n'aspirant qu'à retrouver dans le village calme et anonymat.
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