Le 16 octobre 1984, il y a 40 ans, le jeune Grégory Villemin est retrouvé mort, les pieds et mains liées dans la Vologne (rivière des Vosges). L'affaire demeure aujourd'hui l'un des plus grands mystères de l'histoire judiciaire française. En quête de vérité, la famille du petit garçon poursuit son combat pour obtenir les clés de compréhension du mystérieux drame.
Quarante après les faits, l'affaire connaît de nouveaux rebondissements grâce aux résultats de tests ADN. L'un des nombreux corbeaux, auteur d'une lettre anonyme adressée à Monique et Albert Villemin, les grands-parents de Grégory, a été identifié le 11 octobre 2023. Il s'agit d'une femme de originaire de Guadeloupe qui vivait à Paris à l'époque. Comment cette femme a-t-elle été identifiée ?
Le 24 juillet 1985, neuf mois après le meurtre, les grand-parents Villemin reçoivent une nouvelle lettre d'un corbeau. "Je vous ferez (sic) à nouveau votre peau". La lettre est inspirée de la première lettre de menace envoyée aux parents Villemin en mars 1983. "Je vous ferez (sic) votre peau à la famille Villemain (resic)".
En janvier 2021, la justice effectue de nouvelles expertises génétiques formulées à la demande des parents du jeune défunt. Plusieurs requêtes sont acceptées, dont une : celle demandant l'application de la technique faisant appel à "l'ADN de parentèle" sur 9 ADN inconnus. Cette méthode permet de prélever un ADN et de remonter à travers une trace, les membres d'une même famille, via les gênes héréditaires. La pratique a permis d'analyser de l'ADN, prélevé puis comparé aux données du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), sur l'une des lettres anonymes adressées aux grands-parents.
La femme guadeloupéenne, autrice de la lettre, a envoyé le courrier depuis Paris, ville où elle vivait au moment des faits. Lors de son audition en 2021, celle qui a reconnu être à l'origine du courrier, a indiqué n'avoir été qu'une simple passionnée de l'affaire à l'époque, et n'a aucun lien avec l'affaire Grégory. En octobre 2023, la cour d'appel de Dijon a indiqué que ce corbeau est en réalité "une fausse piste".
Les recherches non-concluantes ne freinent pour autant pas la famille du petit garçon dans leur quête de vérité. "Cela prouve qu'on a eu raison de croire en ces expertises ADN (...) Jean-Marie et Christine Villemin ont eu raison d'y croire et de poursuivre" a affirmé Me Christine Chastant-Morand, avocate des parents de Grégory, auprès du Parisien.
En mars 2024, la justice a ordonné de nouvelles comparaisons ADN : les parents de Grégory, ont demandé une étude de faisabilité de reconnaissance vocale des enregistrements du corbeau. L'ADN de parentèle reste aussi une source d'espoir pour les parents Villemin, qui espèrent trouver le ou les corbeau(x) au cœur de l'affaire.
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