Le 5 août 2000, il est 13h30, lorsqu'un touriste tout droit venu des Pays-Bas découvre le corps d'une jeune femme dans les dunes de Carcans-Plages (Gironde), une station balnéaire de la côte d'Argent.
La tête de la victime, ainsi que son corps, sont grossièrement recouverts de sable. Après l'autopsie, les causes de la mort ne laissent aucun doute : elle a été étouffée par un individu qui lui a maintenu la tête dans le sable, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus respirer.
Très rapidement, la victime sera identifiée. Il s'agit de Silja Trindler, jeune suissesse de 18 ans. Elle était venue en vacances en Gironde, avec sa famille, et séjournait au camping municipal situé à deux kilomètres de la scène de crime.
Elle a été victime d'abus sexuels dans son enfance
Damien Delseny, chef du service police/justice au Parisien, sur RTL
"L'enquête va permettre de découvrir une biographie un peu chaotique (...). Elle a été victime d'abus sexuels dans son enfance et l'affaire a été cachée par sa famille", détaille Damien Delseny, chef du service police/justice au Parisien, sur RTL. "On sait que c'est quelque chose qui a, évidemment, créé un traumatisme chez elle", estime-t-il. Silja fera même un séjour en hôpital psychiatrique vers l'âge de 16-17 ans.
Les enquêteurs vont longtemps s'interroger sur ce crime tout aussi brutal que cruel, sans mobile précis, si ce n'est la frénésie de tuer. L'ADN de l'auteur des faits sera isolé par les enquêteurs de la section de recherches de Bordeaux.