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Cold case en Gironde : qui était Silja Trindler, morte étouffée dans le sable ?

"L'Heure du Crime" revient, en partenariat avec "Le Parisien/Aujourd’hui en France", sur le meurtre de Silja Trindler. À l'été 2000, le corps sans vie de cette jeune suissesse est retrouvé sur la plage de Carcans. Malgré la présence d'un profil ADN sous ses ongles, le meurtrier n'a pas été identifié, plus de 20 ans après.

Silja Trindler a été retrouvée morte en août 2000 sur une plage de la Côte d'Argent.

Crédit : GENDARMERIE NATIONALE / AFP

L'ENQUÊTE - Silja Trindler : les larmes de la morte de la Côte d'Argent

00:12:55

Jean-Alphonse Richard & Benoît Leroy

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Le 5 août 2000, il est 13h30, lorsqu'un touriste tout droit venu des Pays-Bas découvre le corps d'une jeune femme dans les dunes de Carcans-Plages (Gironde), une station balnéaire de la côte d'Argent.

La tête de la victime, ainsi que son corps, sont grossièrement recouverts de sable. Après l'autopsie, les causes de la mort ne laissent aucun doute : elle a été étouffée par un individu qui lui a maintenu la tête dans le sable, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus respirer.
 
Très rapidement, la victime sera identifiée. Il s'agit de Silja Trindler, jeune suissesse de 18 ans. Elle était venue en vacances en Gironde, avec sa famille, et séjournait au camping municipal situé à deux kilomètres de la scène de crime.

Elle a été victime d'abus sexuels dans son enfance

Damien Delseny, chef du service police/justice au Parisien, sur RTL

"L'enquête va permettre de découvrir une biographie un peu chaotique (...). Elle a été victime d'abus sexuels dans son enfance et l'affaire a été cachée par sa famille", détaille Damien Delseny, chef du service police/justice au Parisien, sur RTL. "On sait que c'est quelque chose qui a, évidemment, créé un traumatisme chez elle", estime-t-il. Silja fera même un séjour en hôpital psychiatrique vers l'âge de 16-17 ans. 

Les enquêteurs vont longtemps s'interroger sur ce crime tout aussi brutal que cruel, sans mobile précis, si ce n'est la frénésie de tuer. L'ADN de l'auteur des faits sera isolé par les enquêteurs de la section de recherches de Bordeaux.

Il s'agit d'une empreinte génétique masculine, retrouvée sous les ongles de la victime. Mais, comment l’identifier parmi les 25.000 touristes qui à cette époque de l'année fréquentent ce bout du littoral aquitain. Des milliers de tests ont été ordonnés, des portraits-robots, des suspects désignés et interrogés. En vain.

Le dossier transféré au pôle "cold cases" en 2022

Un témoin indiquera pourtant avoir vu la victime en présence d'un homme, d'une vingtaine d'années. L'homme s'en souvient car la fille pleurait, des larmes coulaient sur ses joues, elle était triste.

Il indique que l'individu, svelte, teeshirt et bermuda, l'a prise par le bras. Retrouvé, l'homme sera finalement mis hors de cause par les enquêteurs, neuf mois plus tard. Les pistes se succèderont et mèneront, à chaque fois, les enquêteurs dans l'impasse. 

Toutes les pistes qui ont été suivies étaient sérieuses

Didier Teissedou, major à la Section de Recherches de Bordeaux q

"À mon sens, aujourd'hui, toutes les pistes qui ont été suivies étaient sérieuses. Elles avaient toutes une raison d'exister. Avec le recul (...), je n'ai aujourd'hui aucune certitude. Je suis incapable de me prononcer sur une piste plutôt qu'une autre", assure Didier Teissedou, major à la Section de Recherches de Bordeaux qui a longtemps travaillé sur l'enquête, au micro de RTL.

Et l'ancien gendarme d'évoquer les cas de tueurs en série tels que Francis Heaulme ou Michel Fourniret, dont les empreintes génétiques ont été comparées à la trace retrouvée sur la jeune femme. Des pistes concernant l'environnement familial de la jeune fille ont aussi été explorées.

À l'automne 2022, plus de deux décennies après le crime, le procureur de Bordeaux a accepté le transfert du dossier Silja Trindler au pôle dédié aux affaires non résolues, au tribunal de Nanterre. Et les pièces transférées au parquet francilien sont loin d'être anecdotiques : 20.000 auditions, 5.700 tests ADN effectués et une liste de 5.000 personnes ayant séjourné dans le Médoc au moment du crime et qui ont été identifiées.

Les invités de "L'Heure du Crime"

- Damien Delseny, chef du service police/justice au Parisien - Aujourd'hui en France.
- Jean-Michel Desplos, journaliste au quotidien Sud Ouest.
- Didier Teissedou, major à la Section de Recherches de Bordeaux à l'époque des faits.

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