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Brigades rouges : que reproche-t-on aux sept Italiens arrêtés en France ?

ÉCLAIRAGE - Ces individus vont être présentés au procureur général jeudi 29 avril après leur arrestation en France. Pourquoi maintenant ? Que va-t-il se passer ensuite ?

Un drapeau des Brigades rouges
Crédit : UPI / AFP
Anne Le Henaff - édité par Grégory Fortune
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C'est la première étape de la procédure d'extradition, réclamée par l'Italie : sept Italiens, anciens ou proches des Brigades Rouges, vont être présentés au procureur général jeudi 29 avril après leur arrestation en France. Ils ont été condamnés pour terrorisme lors de la période qu'on appelle les "années de plomb" en Italie.

Les Brigades rouges, organisation d'extrême gauche, ont tué plus de 350 personnes, dont l'ancien président du Conseil Aldo Moro, enlevé puis retrouvé mort dans le coffre d'une voiture à Rome en 1978. Les sept individus interpellés mercredi 28 avril ont été condamnés, par contumace, pour meurtres, attentats, parfois à la perpétuité. Trois autres sont toujours en fuite.

Ces Italiens sont présents en France depuis des décennies. Âgés de 63 à 78 ans, ils ont refait leur vie dans l'Hexagone. Certains se sont mariés, ont eu des enfants, exercé un métier. L'un a été psychothérapeute, un autre auto-entrepreneur dans le Loiret. Leur passé les rattrape désormais.

"Doctrine Mitterrand"

Bon nombre de ces activistes se sont réfugiés en France dans les années 1980, où ils ont bénéficié de ce qu'on a appelé la "doctrine Mitterrand" : pas d'extradition s'ils renoncent à la violence et n'ont pas de sang sur les mains

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Cet espèce de consensus ambigu a duré des années. Seuls deux italiens ont été extradés, dont le célèbre Cesare Battisti. L'Italie réclamait encore 200 personnes. De longues négociations depuis deux ans ont fait tomber cette liste à 10 noms.

Pourquoi maintenant ?

Dans l'entourage du président de la République Emmanuel Macron, on explique que l'Italie est un État de droit, et que la France, touchée elle aussi par le terrorisme, ne peut pas ignorer cette violence et comprend le besoin de justice des Italiens.

Que va-t-il se passer maintenant ?

Tous les interpellés devraient s'opposer à leur extradition. La chambre de l'instruction va donc devoir rendre un avis motivé, qui pourra être contesté en cassation. Le décret d'extradition qui pourrait suivre ensuite peut lui aussi faire l'objet d'un recours. Tout cela peut durer encore quelques années. L'un de leurs avocats a assuré à RTL que c'était le début d'une longue bataille juridique.

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