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3 min de lecture
L'ex-militant italien Cesare Battisti arrêté en Bolivie
Crédit : Miguel SCHINCARIOL / AFP
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Exhibé, comme un trophée de chasse. Le retour au pays de Cesare Battisti a été soigneusement mis en scène et en musique par les autorités italiennes. Un scénario digne d’un film hollywoodien où à la fin le méchant tombe, la police gagne et Matteo Salvini, le ministre de l'Intérieur, au pied de l’avion qui jubile : "Après 37 ans, enfin, un tueur, un délinquant, une mauvaise personne, un lâche qui n'a jamais demandé pardon, finira là où il le mérite."
Prison d’Oristano,
sur l’île de Sardaigne. C’est là qu’après deux
mois passés à l’isolement, Cesare Battisti passe pour la première
fois aux aveux après un interrogatoire fleuve de 8h. La confession de Battisti, c’est une plongée dans
le passé d’un homme dernier-né d’une fratrie de 6 enfants. Pauvre, farouchement
communiste et de l'Italie, un pays à feu et à sang dans les années 70.
Les militants
d’extrême-droite comme ceux d’extrême-gauche perpétuent des attentats pour imposer
leurs idées, on compte 12.700 attentats qui ont provoqué la mort
de 362 personnes.
Le jeune Battisti, déjà
condamné par le passé pour vol à main armé, rejoint
les prolétaires armés pour le communisme, une organisation terroriste
selon le gouvernement italien. A son
actif : des hold up et les meurtres entre 78 et 79 de 4 hommes :Antonio Santoro surveillant de prison, Lino Sabbadin et Pier Luigi Torregiani commerçants.
Arrêté, condamné à 13
ans de prison pour participation à
une bande armée et recel d’arme,
Cesare Battisti
s’évade et fuit direction la France, le Mexique,
puis de nouveau
la France où entre-temps François Mitterrand a pris l'engagement face à la ligue des
droits de l’Homme de le protéger contre l'extradition.
En Italie, Battisti est
condamné à la perpétuité par contumace pour meurtres et
complicité de meurtres mais, protégé par la doctrine Mitterrand, le fuyard s’installe
dans la capitale,
devient gardien
d’immeuble et auteur de romans noirs.
En 2004 après des
années de bras de fer entre Paris et Rome, la justice française accepte finalement d’extrader Cesare Battisti. De nombreux
intellectuels Français mobilisent pour soutenir l’Italien. De nouveau Battisti, s’enfuit. Cette fois au Brésil. Il s’y cache sous une
fausse identité. Jusqu’en 2007 où les forces de l’ordres brésilienne l’arrêtent. Mais Lula, président
socialiste du Brésil décide comme Mitterrand en son
temps de protéger Cesare Batisti. Il est relâché malgré
les pressions de l’Italie.
L’ex-activiste refait sa vie auprès de sa nouvelle compagne et leur petit
garçon. Il écrit des livres et continue de clamer son innocence. L’arrivée au pouvoir de Bolsonaro, président d’extrême-droite, tourne une nouvelle
page pour Battisti. La cavale reprend pour s’achever quelques semaines plus tard à Santa Cruz, en Bolivie.
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