Après l'émotion, c'est l'heure du recueillement à Annecy, après le drame du jeudi 8 juin. Un homme a attaqué six personnes dans un parc de la ville, blessant gravement cinq personnes, dont quatre enfants en bas âge.
Pour les enquêteurs, l'homme âgé d'une trentaine d'années est un Syrien se présentant comme un "chrétien d'Orient". Ayant déjà le statut de réfugié en Suède, où il était marié et père d'un enfant de trois ans, sa demande d'asile en France avait été refusée quelques jours avant le drame. Placé en garde à vue à la suite de son interpellation, ses motivations restent encore à déterminer.
Aux policiers, il n'a donné aucune explication et fait "obstruction à la garde à vue", notamment en se "roulant par terre". Toutefois, après une expertise psychiatrique ce vendredi 9 juin, son état a été jugé compatible avec la garde à vue.
Le suspect de l'attaque a quitté le commissariat, dans la matinée du samedi 10 juin, après 48h de garde à vue, où il n'a pas prononcé un seul mot. L'assaillant a été déféré vers le palais de justice par trois véhicules de police. Présenté à un juge d'instruction, il va être auditionné.
Le magistrat pourra ensuite décider de le mettre en examen, puis c'est le juge des libertés qui pourraient décider de l'envoyer en prison. L'homme pourrait être très rapidement incarcéré : les magistrats ne disposent que d'une seule analyse psychiatrique et rien ne semble s'opposer à son incarcération.
La justice devra adapter le type de détention au profil psychiatrique du suspect, c'est-à-dire le placer dans un quartier spécialisé ou alors à l'isolement.