Dans la nuit du 11 août 2017, la police de Copenhague est alertée de la disparition d'une jeune femme, une journaliste suédoise. Kim Wall est partie interviewer Peter Madsen dans son sous-marin. Depuis la veille, ni la jeune femme ni l'ingénieur n'ont donné de nouvelles.
Le matin même, un plaisancier qui participe aux recherches aperçoit le Nautilus en difficulté, au sud-ouest de Copenhague. Peter Madsen est sain et sauf, il justifie le naufrage par "un défaut dans une citerne du ballast". À propos de la journaliste, il assure qu'elle n'était pas avec lui lors du naufrage. Mais la police a tout de suite des doutes sur la version donnée par Madsen.
Le lendemain, Madsen est présenté au tribunal. L’accusé revient sur sa version concernant Kim Wall. Désormais, il admet qu’elle a été victime d’un accident. La trappe de la tourelle lui serait tombée sur le crâne. Elle était au sol, inconsciente, "J’ai essayé de la ranimer… J'ai paniqué, j'ai tiré le corps avec une corde et je l'ai jeté à la mer", dit-il.
Dix jours après le drame, le buste de la journaliste refait surface. Peter Madsen maintient sa deuxième version. Le reste du corps est recherché à l’aide d’un chien spécialisé dans la détection aquatique. Après 1 mois et demi, des plongeurs découvrent trois sacs échoués contenant les restes des membres de la jeune femme. Quelques jours plus tard, une scie est également retrouvée dans la mer.
Le 30 octobre, deux mois et demi après la tragédie du Nautilus, Peter Madsen donne une troisième version des faits. Cette fois, il raconte qu'il a trouvé Kim Wall inanimée à l'intérieur du submersible. Ne parvenant pas à extraire le corps de l'habitacle, il l’aurait découpé pour le hisser sur le pont et le faire basculer.
L'autopsie de Kim Wall révèle des plaies sur le sexe de la victime. S tête n’a heurté aucun objet comme prétend le suspect. Quelques heures avant le crime, Madsen a fait des recherches sur Internet avec les mots-clés "femme", "décapitation" ou encore "agonie.
Le jeudi 8 mars 2018, Peter Madsen apparaît devant le tribunal criminel de Copenhague. Il est poursuivi pour homicide avec préméditation, relations sexuelles forcées et démembrement d'un cadavre. L’accusé continue de plaider non-coupable, alors qu’il portait sur lui du sang séché de sa victime ainsi que des tournevis, un poignard ou encore une scie. Le 25 avril, le capitaine du Nautilus est condamné à la perpétuité.
Le 9 septembre 2020, la télé danoise diffuse la première partie d'un documentaire consacrée au crime du Nautilus. Un journaliste a interviewé pendant 20 heures au téléphone Peter Madsen, depuis sa prison. À la question de savoir si le capitaine du sous-marin a bien tué sa passagère, ce dernier répond pour la première fois "Oui". Il justifie son crime par une cascade de questions trop indiscrètes de la journaliste.
Un mois après ses aveux, le criminel parvient à s'enfuir pendant quelques heures du pénitencier où il est écroué. La surveillance du condamné est alors renforcée : "Son contact avec le monde extérieur doit rester très limité....Ne serait-ce que par respect pour la famille de Kim", indique l'administration pénitentiaire.
- Camille Bas-Wohlert, journaliste de l'AFP à Copenhague.
- Tore Keller, journaliste et correspondant pour le journal danois Information.
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