Ce sont de nouvelles révélations qui viennent, une nouvelle fois, semer le doute concernant le déroulé judiciaire de la célèbre "affaire Omar Raddad". Dans un livre, qui sortira prochainement, 3 journalistes affirment, témoignages à l'appui, que la mort de Ghislaine Marchal n'est, en aucun cas, liée au jardinier marocain.
Pourtant, le 27 juin 1991, la justice est sûre d'elle. Face à la juge, Omar Raddad est inculpé du meurtre, 3 jours auparavant, de Ghislaine Marchal, une richissime veuve âgée de 65 ans, et pour qui il travaillait depuis quatre ans. Il est accusé de l'avoir tuée lors de la soirée du dimanche 23 juin. Son corps avait été retrouvé dans la chaufferie de la villa de Mougins, là où elle résidait.
Pour affirmer leur thèse, les enquêteurs, sur place, vont s'appuyer sur deux inscriptions retrouvées et qui vont entrer dans l'histoire : "Omar ma T", et "Omar m'a Tuer", avec un R, une faute de syntaxe, sur la porte de la cave. Il n'existe alors qu'un seul Omar dans l'entourage de la veuve : Omar Raddad, jardinier, 29 ans.
Condamné à 18 ans de prison en 1994, Omar Raddad est finalement partiellement gracié en 1996 par Jacques Chirac, des doutes persistant sur sa culpabilité. Il est libéré deux ans plus tard, en 1998.
Si cette enquête a été étouffée, c'est gravissime
Sylvie Noachovitch, avocate d'Omar Raddad
Pour autant, la réhabilitation d'Omar Raddad n'est pas simple, et ce dernier se lance depuis dans un long combat pour prouver son innocence. Et après les révélations concernant les ADN retrouvés sur la scène de crime, c'est une nouvelle enquête, effectuée au début des années 2000, et révélée dans un livre, Ministère de l’Injustice, qui, une nouvelle fois, sème le doute.
L'ouvrage, qui paraitra le 16 mars prochain, écrit par Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, 3 journalistes, raconte qu'en septembre 2002, une femme a pris contact avec un lieutenant-colonel de la gendarmerie de Marseille pour faire des révélations sur l'enquête.
Elle a indiqué que la mort de Ghislaine Marchal était en réalité liée a un cambriolage qui aurait mal tourné. Des informations qu'avaient en leurs possessions les enquêteurs à l'époque, et qui, si elles avaient été exploitées correctement, auraient pu innocenter Omar Raddad.
Pour l'avocate de ce dernier, Sylvie Noachovitch, ces nouvelles révélations viennent confirmer l'innocence de son client, elle qui défend depuis longtemps la piste crapuleuse. "C'est un véritable scandale judiciaire. Si cette enquête a été étouffée, c'est gravissime pour la défense et pour Omar Raddad, explique-t-elle au micro de Jean-Alphonse Richard dans L'Heure du Crime.
- Jean-Michel Décugis, journalite au Parisien et co-auteur de "Ministère de l’Injustice" aux éditions Grasset
- Marc Leplongeon, journaliste au Point et co-auteur de "Ministère de l’Injustice" aux éditions Grasset
- Me Sylvie Noachovitch, avocate d’Omar Raddad
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