Mort de Gérard Lebovici : 38 ans après, qui a tué le célèbre producteur ?

En mars 1984, Gérard Lebovici, célèbre producteur de cinéma, est abattu dans sa voiture, à Paris. Trente-huit ans après, la clé de ce crime mystérieux a peut-être été trouvée.

Catherine Deneuve aux côtés de Gérard Lebovici, le 27 février 1982 à Paris.

Crédit : PHILIPPE WOJAZER / AFP

L'INTÉGRALE - Qui a tué Gérard Lebovici ?

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L'ENQUÊTE - Qui a tué Gérard Lebovici ?

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Le mercredi 7 mars 1984, peu avant 4h00 du matin, le gardien qui fait sa ronde dans le parking de l'avenue Foch, à Paris, au pied de l'Arc de Triomphe, est attiré par son chien au 2eme sous sol, vers un véhicule mal garé. C'est une Renault 30 TX de couleur sombre dont les veilleuses sont éclairées. Un homme est effondré sur le volant, il semble dormir.

Les hommes de la brigade criminelle sont rapidement sur les lieux. Le conducteur a été frappé par quatre balles de 22 long rifle tirées dans la nuque, par une personne manifestement assise sur la banquette arrière. Trois douilles sont retrouvées sur la moquette du véhicule. La quatrième a été déposée avec soin, bien droite, et en évidence, sur la plage arrière. Comme si le ou les meurtriers avaient délibérément signé leur crime.

Grâce à l'immatriculation de la voiture, l'identification de la victime est rapide. Il s'agit du producteur de cinéma Gérard Lébovici, 51 ans, dont la disparition a été signalée par son épouse dans la nuit de lundi à mardi.

Une affaire toujours non résolue

Même s'il est inconnu du grand public, Gérard Lébovici est une personnalité puissante. Il est le producteur de cinéma sans doute le plus influent du moment, qui, à la tête de sa société, Artmédia, dispose d'un impressionnant catalogue de stars. Et les policiers vont devoir s'immerger dans ce milieu qui leur est totalement étranger.

38 ans plus tard, l'auteur de ce crime n'est toujours pas connu. "Les quelques personnes qui se sont confiées, les proches de Gérard Lébovici, confient eux-mêmes avoir cru à une certaine hypothèse mais n'ont jamais eu d'intimes convictions" explique Nedjma van Egmond, journaliste et co-auteure du livre Art Media, une histoire du cinéma français.

"En tout cas ce qui est certain, c'est qu'il y a eu des vices dans l'instruction, des gens ont été entendus bien trop tard et ça a certainement mit du plomb dans l'aile de l'enquête", ajoute la journaliste au micro de L'heure du Crime.

Nos invités

- Frédéric Ploquin, journaliste et auteur d’un article dans la revue Bastille "L’homme qui tua Lebovici"

- Nedjma van Egmond, journaliste et co-auteure du livre "ArtMedia, une histoire du cinéma français" aux éditions de l'Observatoire

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