Après sept ans d'enquête, la justice française vient de rendre un non-lieu dans l'affaire du crash volontaire de l'Airbus A320 de la compagnie Germanwings. Les magistrats concluent que personne ne pouvait prévoir le projet criminel du copilote. Personne n'aurait pu empêcher son geste, un “suicide-homicide”.
Le mardi 24 mars 2015, à 10h53 du matin, le contrôle
aérien vient tout juste de perdre la trace du vol 4U9525 de la compagnie
Germanwings, une filiale lowcost de la Lufthansa. L'Airbus A320 a décollé de
Barcelone, en Espagne, à 10h01. Son atterrissage est prévu à Dusseldorf, en
Allemagne, à 11h55. L'appareil qui compte 150 personnes à bord, dont les six
membres d'équipage, n'a signalé aucune anomalie.
A 11h10, le crash de l'Airbus de la Germanwings est
confirmé. L'accident s'est produit dans une région au relief accidenté,
difficile d'accès. Le massif des Trois Evêchés, dans les Alpes de haute
Provence. En fin d'après-midi, une boite noire, celle qui enregistre les
conversations à bord de l'appareil, est retrouvée. Son décryptage est minutieux, mais il s'évère édifiant. 36
heures après le crash, le journal New York Times est le premier à en révéler la
teneur. Le copilote, Andreas Lubitz, a semble t-il volontairement projeté son appareil contre
la montagne, à la façon d'un kamikaze...
"Même s'il avait des troubles psychiatriques, il avait tous ses esprits. S'il n'avait pas tous ses esprits, ses troubles auraient sans doute été dessellés bien avant par la compagnie", explique Gérard Arnoux, ancien commandant de bord pour Air France.
"On se concentre sur la personnalité d'Andréas Lubitz. En ce qui me concerne, je pense qu'il a prémédité son acte, comme on peut le voir sur ce qu'on appelle des tueries de masse", ajoute-t-il au micro de L'heure du Crime.
Le dossier se referme pourtant sans avoir pu percer tous les secrets d’Andreas Lubitz, le copilote. Pourquoi a-t-il choisi de supprimer autant de vies ? Que s'est-il passé dans les dernières heures de son existence pour décider ce geste fou ? Comment s’est-il changé en meurtrier de masse ? Autant de questions qui resteront sans réponses.
- Gérard Arnoux, ancien commandant de bord
pour Air France, président du Comité de veille de la sécurité aérienne et conseiller
technique bénévole d'associations de familles de victimes françaises
d'accidents aériens
- Le général d'armée David Galtier, auteur
de "Mon combat contre le crime", chez Robert Laffont
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