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Affaire Narumi : un dossier sans cadavre, mais avec beaucoup d'indices contre Zepeda

Le procès de Nicolas Zepeda s'ouvre le 29 mars. Ce Chilien est jugé pour l'assassinat de Narumi, son ex-petite amie japonaise venue étudier à Besançon. Il clame son innocence et le corps de la jeune femme n'a jamais été retrouvé.

Nicolas Zepeda-Contreras, ex-petit ami de Narumi Kurosaki, à Santiago en 2017
Nicolas Zepeda-Contreras, ex-petit ami de Narumi Kurosaki, à Santiago en 2017
Crédit : Pablo VERA / AFP
Le procès de Nicolas Zepeda commence aujourd'hui : il est jugé pour le meurtre de Narumi
00:04:28
Le procès de Nicolas Zepeda commence aujourd'hui : il est jugé pour le meurtre de Narumi
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Jean-Alphonse Richard - édité par Philippine Rouvière Flamand

Tout commence par une disparition pour le moins étrange puisque Narumi Kurosaki, cette jeune japonaise de 21 ans est assassinée à peine quelques mois après son arrivée à Besançon. Elle est à la fac, c'est une élève sérieuse… Mais du jour au lendemain, le 15 décembre 2016, elle se volatilise.

Il y a quelque chose de très bizarre dès le début de cette historie et qui fait tiquer les enquêteurs : elle va continuer à envoyer des messages par sms, expliquant ne pas pouvoir répondre, car elle est avec une personne très possessive. Elle écrira ces sms en français et en japonais, y compris à ses parents, à qui elle envoie une photo de son petit ami de l'époque, Arthur, pour justifier ses non-réponses. La jeune femme précise dans ses messages que son entourage ne doit pas s'inquiéter.

Nicolas Zepeda, lui, arrive bien plus tôt dans le dossier. Les enquêteurs ont fouillé dans la vie privée de Narumi et s'apercevoir qu'avant Arthur, elle avait un autre petit ami : Nicolas Zepeda. Ce fils de bonne famille chilienne a rencontré Narumi quelques années auparavant au Japon et les deux sont restés quelques mois ensembles. 

La défense de Nicolas Zepeda

Zepeda est rentré au Chili après la disparition de Narumi, et va se présenter de lui-même à Interpole et dire qu'il est effectivement allé en France et qu'il a rencontré par hasard Narumi à Besançon. Le jeune homme affirme avoir dîné avec elle le soir, puis passé la nuit avec elle et être parti le lendemain.

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Mais quand il sera réentendu trois ans plus tard, il changera quelques détails, notamment le fait qu'il soit finalement resté une journée de plus le lendemain, toute la journée dans l'appartement avec Narumi.

Il va être extradé, mais cette affaire reste sans cadavre et sans aveux. C'est toujours compliqué dans ces cas-là. Mais il y a beaucoup d'indices. Le dossier d'accusation est très lourd : il y a notamment la voiture que Zepeda à louée en France à son arrivée du Chili. Le traqueur GPS a montré qu'il s'est beaucoup baladé en forêt au moment de la disparition de Narumi, ce que le jeune chilien n'est pas capable d'expliquer. Les enquêteurs vont aussi trouver des messages qu'il a échangés avec Narumi. Des messages qui ne prêtent pas à confusion : il est très jaloux, il se renseigne beaucoup sur sa vie privée … 

Procès d'une terrifiante jalousie

L'accusation dit que Nicolas Zepeda était extrêmement jaloux, qu'il ne supportait pas que Narumi ait un nouveau petit ami. Elle lui aurait également écrit que s'il ne la laissait pas tranquille, elle appellerait la police. Selon l'accusation, il est venu spécialement à Besançon pour s'expliquer avec Narumi. Une explication qui aurait mal tournée.

La famille de Narumi sera probablement présente pour le procès, mais c'est une famille très modeste, rien à voir avec celle de Zepeda. Il faut rappeler que la mère de Narumi était allée chercher sa fille jusqu'au Chili, sans succès. Depuis cette affaire, la famille est totalement brisée.

Nicola Zepeda risque jusqu'à la perpétuité, mais il est jugé en cour d'assises, donc tout peut arriver étant donné que les peines y sont variables. On peut tout de même juger quelqu'un en absence de corps et en l'absence d'aveux, vu le dossier d'accusation qui est encore une fois assez lourd. 

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