Affaire Marie-Thérèse Bonfanti : le suspect qui a reconnu le meurtre est sorti de détention

PODCAST - Jeudi 7 décembre 2023, Yves Chatain, le meurtrier présumé de Marie-Thérèse Bonfanti, disparue en 1986 en Isère, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il était en détention provisoire depuis ses aveux en mai 2022.

Marie-Thérèse Bonfanti

Crédit : DR

L'INTÉGRALE - L'affaire Marie-Thérèse Bonfanti

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Jeudi 7 décembre 2023, Yves Chatain a été remis en liberté sous contrôle judiciaire après avoir avoué, 36 ans après les faits, le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti. Un meurtre pour lequel le chauffeur routier a été interpellé au printemps 2022. Il avait avoué avoir étranglé la jeune mère de famille, avant de dissimuler son cadavre.

Au nom de la prescription des faits, le meurtrier présumé avait demandé sa libération. Après un rejet en janvier, la Cour de cassation a finalement retenu la prescription du meurtre. L'homme est aujourd'hui libre mais reste sous contrôle judiciaire, au grand dam de la famille de la défunte. Le parquet de Grenoble a fait appel de la décision.

"C'est difficile à comprendre. Il avoue un meurtre, puis on le laisse repartir en liberté, comme si de rien n'était", déplore la famille de la victime sur France 3.

À écouter

L'INTÉGRALE - Meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti : le danger de la prescription

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L'affaire remonte au 22 mai 1986. Marie Thérèse Bonfanti, 25 ans, se rend dans la petite ville de Pontcharra (Isère), pour y déposer des journaux gratuits dans les boîtes aux lettres. Dans sa distribution, elle s'arrête devant un immeuble pour y laisser des prospectus. Une femme certifie l’avoir vu entrer dans le bâtiment, sans jamais l'avoir vu ressortir.

Dans L'Heure du Crime, le mari de la victime est revenu sur le jour de cette disparition. "J'ai eu tout de suite un mauvais pressentiment, parce que de laisser une voiture avec le coffre ouvert, avec ses papiers, avec son sac, c'était pas du tout son habitude. Donc oui, là j'ai ressenti tout de suite qu'il y avait quelque chose qui n'était pas du tout normal." Pendant longtemps, l'enquête reste au point mort.

L'affaire devient alors l'un des plus vieux "cold-case" français, avant sa résolution en 2022. Après les aveux d'Yves Chatain, le crâne de la victime est retrouvé à quelques mètres de l'emplacement indiqué par le suspect. Il avait alors été mis en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre.

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