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Jacques fesch, 24 ans, fils de banquier, accusé d'avoir assommé un agent de change de la rue Vivienne le 25 février 1954 pour lui dérober 300 000 F et d'avoir tué un gardien de la paix.
Crédit : STF / AFP
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25 février 1954, rue Vivienne, Paris. Jacques Fesch, 24 ans, vole un vendeur de pièces d'or près de la Place de la Bourse. L'infraction tourne au drame. Le commerçant se défend, Jacques Fesch, lui, prend la fuite, avant de tuer un gardien de la Paix, qui tentait de l'intercepter. Un délit qui met fin au rêve du jeune homme : s'acheter un bateau et partir faire le tour du monde.
Devant les faits, la justice ne montre aucune clémence et condamne le jeune homme à la peine capitale, le jour de son 27ème anniversaire. Le président de la République, René Coty, refuse de le gracier, rendant la peine définitive. Le 1er octobre 1957, au petit matin, il est guillotiné dans la cour de la prison de la santé où il est incarcéré. "Dans 5 heures, je verrai Dieu", prononce-t-il, avant que le couperet de la guillotine tombe.
Les trois années avant sa mort, Jacques Fesch trouve la Foi en prison et écrit son cheminement vers le Christ dans un journal intime, retrouvé après son exécution. Publié sous le titre Dans 5 heures, je verrai Dieu, le livre devient un best-seller en seulement quelques mois.
C'est une sorte de pardon républicain
Gérard Fesch, le fils de Jacques Fesch
Pour l'Église, cet homme est un exemple de rédemption tel, qu'elle décide d'entamer un procès de béatification (une personne défunte mise au rang des bienheureux), actuellement toujours en cours.
Mais pour Gérard Fesch - abandonné à la naissance, qui a découvert à seulement à 40 ans être le fils du défunt - le combat est tout autre : faire réhabiliter son père aux yeux de la Justice.
Jacques Fesch, guillotiné en 1957, peut-il être réhabilité par l'Église et la justice ?
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Dans L'Heure du Crime consacrée à l'affaire Jacques Fesch, Gérard, revient sur les raisons de cette demande de réhabilitation. "C'est une sorte de pardon républicain. Ce n'est pas réviser le procès, ce n'est pas enlever tout ce qui s'est passé. C'est lui donner une sorte d'estime", explique-t-il.
"C'est montrer qu'au moment de son exécution, c'est un autre homme, il est complètement changé, il y a une transformation, et c'est ça qu'il faut retenir. C'est tout l'impact, je trouve, aujourd'hui, de ces écrits, qu'on ne peut pas laisser comme ça (…) Je reçois beaucoup de courriers de personnes croyantes ou des non-croyantes, très touchées par ces écrits. ", poursuit Gérard Fesch au micro de Jacques Pradel.
Aujourd'hui, ni la béatification, ni la réhabilitation de cet homme n'ont abouti. Mais pour Gérard Fesch, le combat continue pour ce père qu'il n'a jamais connu.
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