Gard : qu'est-il arrivé à Hocine Batouche, enfant dont la mort sordide est tombée dans l'oubli ?

PODCAST - En juillet 1999, Hocine Batouche, 9 ans, disparaît à Alès dans le Gard. Un mois plus tard, son corps sans vie est retrouvé non loin de son domicile. Longtemps oublié, son crime demeure irrésolu.

Hocine Batouche a disparu à l'été 1999. Son corps a été retrouvé dénudé. Ce crime reste non-élucidé.

Crédit : COR / AFP

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Un jour de l'été 1999, Hocine Batouche, 9 ans, se volatilise à quelques mètres de chez lui, dans la commune d'Alès dans le Gard. Un mois est nécessaire pour retrouver le corps sans vie du petit garçon, retrouvé massacré et dénudé, non loin de son domicile. La scène laisse penser à une agression sexuelle, mais le cadavre en décomposition ne permet en rien de l'affirmer.

En dépit de la cruauté, le meurtre d'Hocine ne figure pas dans les journaux. Tristement, le crime tombe dans l'oubli au grand dam de la famille de la victime. En parallèle, l'enquête piétine et les questions des proches de l'enfant restent sans réponse.

Dans L'Heure du Crime dédiée à l'affaire Hocine Batouche, François Barrère, journaliste au journal au Midi Libre, revient sur les difficultés des investigations. "C'est vrai qu'on a le sentiment que c'est une affaire qui n'a pas du tout instantanément mobilisé l'opinion publique (…) elle a eu aussi un peu du mal à être prise à sa juste mesure au tout départ."

"On sait que les premières heures d'enquête sont toujours capitales. Et là, il y a une succession d'enchaînements qui vont faire qu'on va prendre du retard", ajoute le journaliste.

À écouter

L'INTÉGRALE - Meurtre de Hocine Batouche : le petit mort oublié de la route de la Royale

00:40:34

Prédateur sexuel, rapt, mauvaise rencontre, vengeance, drame familial… Des centaines de pistes sont explorées. En vain. Numéro vert, enquête de voisinage… Malgré les moyens déployés, aucun individu et aucun élément matériel ne permettent de rétablir la vérité sur ce qui est arrivé à Hocine, cette journée-là.

"En 1999, le fichier national des empreintes génétiques n'existe pas encore. Les recherches ADN sont encore embryonnaires, en France. Il faudra attendre un ou deux ans pour que ça prenne un vrai essor (…) Donc pas d'ADN retrouvé au moment de l'autopsie, ni après non plus.", poursuit Philippe Guichard, l'ancien patron de l'OCRVP (Office central pour la répression des violences aux personnes).

"Maintenant, est-ce que c'est impossible d'en trouver aujourd'hui ? Je ne sais pas (…) Il faut que les scellés aient été bien conservés", explique-t-il. Plus de 20 ans après les faits, l'enquête est toujours ouverte malgré un manque de témoignages capital ou d'indices qui pourraient tout changer.

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