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Benjamin Griveaux, le 14 février 2020.
Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
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14 février 2020. Un souvenir lointain, quand on sait tout ce qu'il s'est passé après, mais c'était pourtant il y a quelque cinq mois : Benjamin Griveaux se retire de la course à la mairie de Paris après la diffusion de vidéos intimes. Rapidement, l'activiste russe Piotr Pavlenski est mis en cause, ainsi que sa compagne, Alexandra de Taddeo. C'est cette dernière qui, en mai 2018, a reçu ces images.
Ce jeudi 16 juillet 2020, elle a porté plainte contre X et contre la patronne de l'agence Bestimage Michèle Marchand, surnommée "Mimi". Elle l'accuse de "violation du secret de l'enquête et de l'instruction, recel de violation du secret et atteinte au secret de la correspondance par une personne dépositaire de l'autorité publique." Elle a aussi saisi l'IGPN, la police des polices, et le Défenseur des droits.
La jeune femme, mise en examen dans cette affaire, "entend obtenir des explications sur les conditions de l'interpellation" de son compagnon, "à laquelle les services de police auraient tout simplement convié la presse, explique son avocate Me Saïdi-Cottier. Elle s'interroge sur le rôle joué par Mimi Marchand dans ce piège, qui lui a directement causé préjudice en la mettant en scène en une de certains journaux."
Le parquet de Paris a ouvert fin février une enquête sur la présence d'un photographe lors de l'interpellation de Piotr Pavlenski le 15 février et la diffusion des clichés dans Paris Match, pour "violation du secret professionnel", "recel de violation du secret professionnel" et "diffusion non autorisée des images d'une personne entravée". Les investigations ont été confiées à l'IGPN.
Selon l'hebdomadaire Le Point, l'enquête porte dorénavant sur de possibles "faux en écriture publique par personne dépositaire de l'autorité publique." Officiellement, le procès-verbal d'interpellation explique que Piotr Pavlenski aurait été filé plusieurs heures avant d'être interpellé. Mais selon Le Point, il se pourrait que ce soit le photographe de Mimi Marchand, alors en planque, qui ait appelé les policiers avant de prendre des photos ensuite vendues à Paris Match. Un tel scénario pourrait mettre en péril la validité de l'interpellation et de la garde à vue des deux accusés.
Par ailleurs, selon l'avocate d'Alexandra de Taddeo, "les services n'ont pas hésité à transmettre à la presse, qui les a publiés, des messages échangés entre Mme de Taddeo et son avocate d'alors (Marie-Alix Canu-Bernard, ndlr). Ces messages concernaient la procédure en cours et étaient couverts par le secret des correspondances entre un avocat et son client."
"Je suis scandalisée de constater qu'aujourd'hui nos échanges avec nos clients, couverts par le secret professionnel, sont sciemment lus par les policiers, conservés, divulgués puis publiés par la presse, a commenté Me Saïdi-Cottier. C'est une atteinte extrêmement grave aux droits de la défense".
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