Des tests ADN repoussés à plusieurs reprises, une juge d'instruction mutée en plein milieu de l'affaire, un chien présumé coupable... De nombreux mystères persistent autour de la mort d'Elisa Pilarski.
La jeune femme de 29 ans est retrouvée morte le 16 novembre dernier dans la forêt de Retz, dans l'Aisne. Enceinte de 6 mois, elle a succombé à une hémorragie provoquée par les morsures d'un ou plusieurs chiens, entre 13h et 13h30.
La ou les bêtes qui ont commis le crime restent à identifier. Deux pistes sont toujours à l'étude. La première concerne Curtis, le chien de la victime. Elle était sortie le promener, avant de perdre la vie. La deuxième : elle avait croisé une meute de chiens en chemin, utilisé par des chasseurs adeptes de vénerie.
Les enquêteurs ont immédiatement procédé à des tests ADN sur tous les chiens présents le jour du drame afin d'identifier lesquels ont mordu Elisa Pilarski. Au départ ces analyses concernaient 93 chiens.
Dans un communiqué, le procureur de la République de Soissons, rectifie ce chiffre et le réévalue à 67. Le parquet explique que ce chiffre a été modifié à la suite d'une "erreur dans le décompte au moment de la communication" auprès de nos confrères de l'Union, sans apporter plus de précision à ce sujet.
Ces tests ADN concernent donc désormais Curtis et les quatre autres chiens que possédaient Elisa et son compagnon Christophe. À ces cinq animaux il faut ajouter les 62 chiens de race poitevin appartenant à l'association de chasse à courre Le Rallye la Passion. Parmi ceux-là, "21 étaient à la chasse, 41 n'y étaient pas" assurait à l'AFP Antoine Gallon, directeur de la communication de la société de vénerie.
Ces tests ADN, annoncés en novembre, devaient présenter des résultats après plusieurs jours. Plus de neuf mois plus tard, ils ne sont toujours pas tombés. Ils ont été repoussés une première fois à fin février, une deuxième fois à fin juin, une troisième fois fin août et enfin une quatrième fois à mi-septembre.
La mère de la victime avait, dans un premier temps, annoncé à l'Union "qu’il faudrait attendre le mois de février pour que les résultats des analyses soient connus". Aucune raison à ce délai de plus de deux mois n'avait été avancée.
En février, le premier laboratoire a réalisé un devis à hauteur de 200.000 euros pour ce faire. Les enquêteurs ont donc dû en trouver un autre pour réaliser ces analyses, jugées trop coûteuses.
"Au regard des coûts, des modalités d'exécution des missions demandées et des délais de retour proposés, un laboratoire a été retenu par le juge pour procéder aux analyses", détaillait le procureur de la République Frédéric Trinh dans un communiqué. Le second laboratoire une fois trouvé,