Affaire des écoutes : "Je sais qu'il faut du courage pour me juger", clame Nicolas Sarkozy au dernier jour de son procès

Nicolas Sarkozy a choisi de défendre son honneur ce jeudi 15 décembre, au dernier jour du procès en appel dit "des écoutes", ou "Bismuth", en référence à son pseudonyme utilisé pour dialoguer discrètement avec son avocat. Trois ans de prison avec sursis ont été requis contre l'ancien Président et les deux autres prévenus. Une dernière fois à la barre, l'ex-chef de l'État s'est montré plus combattif et offensif que jamais.

"C'est la première fois dans ce long parcours judiciaire que je rentre dans une cour sans avoir le sentiment que les juges qui ont à me juger ont un à priori", a déclaré Nicolas Sarkozy en empoignant solidement le petit pupitre en plexiglas. "J'ai toujours détesté l'injustice Madame la présidente, j'irai jusqu'au bout, je ne baisserai pas la tête pour des choses que je n'ai pas commises. Je me battrai jusqu'au bout parce que je suis innocent", a-t-il ajouté, l'index tendu vers le plafond, presque tremblant. 

Et de poursuivre en s'adressant aux trois juges : "L'avocat général a dit que j'avais ravagé l'image de la justice", avant d'assurer, le visage tordu furieusement, "Jamais je n'ai voulu bafouer la justice. Vous allez devoir être courageux ! Je sais qu'il en faut pour me juger, pas sur ce que je fus, mais sur ce que j'ai fait". "Je suis plus naïf que je ne le pensais, j'ai confiance", a-t-il conclu. 

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