Un surveillant condamné pour violences sur un élève de Notre-Dame-de-Bétharram en 1996 faisait toujours partie de l'établissement en 1997-1998, selon un document produit lundi par le collectif des victimes, contredisant les propos de François Bayrou ayant évoqué son licenciement lors de son audition à l'Assemblée.
Interrogé sous serment mercredi par les députés membres de la commission d'enquête sur les violences dans les établissements scolaires, le Premier ministre, qui était ministre de l'Éducation (1993-1997) à l'époque des faits, a présenté un courrier mentionnant le renvoi de ce surveillant, quelques mois après une inspection diligentée par ses soins à Bétharram (Pyrénées-Atlantiques).
Mais le collectif des victimes de cette vaste affaire de violences physiques et sexuelles a publié lundi un document issu de la revue de l'établissement catholique : en 1997-1998, ce surveillant figure dans l'organigramme au poste de conseiller principal d'éducation (CPE).
"En 1997-1998, l'auteur de la gifle (...) est toujours présent à Bétharram, ayant même obtenu une promotion étant CPE", a fait valoir Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes. "Il n'a été nullement licencié comme a pu le dire le Premier ministre", a-t-il ajouté.
Ce surveillant, surnommé "Sanglier" par les élèves, avait été poursuivi après une gifle assénée en 1995 à un élève qui lui avait perforé le tympan. Il avait été condamné en juin 1996 pour "coups et blessures" à 5.000 francs (environ 750 euros) d'amende avec sursis par le tribunal de Pau.
l'appui de ses propos, François Bayrou s'est prévalu mercredi d'un courrier adressé au rectorat "au mois de novembre 1996". "J'ai un document qui le prouve. En novembre, le supérieur ou le directeur de Bétharram adresse au recteur un suivi du rapport (d'inspection) dans lequel il lui indique que le surveillant a été licencié", a assuré le Premier ministre.
Cette déclaration a fait bondir Jean-François Lacoste-Séris, père de l'élève blessé en 1995. "Il n'a pas été viré après sa condamnation, il a été promu", avait déclaré dès mercredi soir M. Lacoste-Séris à l'AFP, estimant que le Premier ministre avait "menti" ou était "mal documenté" sur ce point.
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