Affaire Anaïs Marcelli : qui était cette fillette, disparue en janvier 1991 ?

PODCAST - Le 14 janvier 1991, Anaïs Marcelli disparaît soudainement alors qu'elle rentre de l'école. Trois mois plus tard, son corps sans vie est découvert au col de Bussang dans le massif des Vosges.

Reproduction d'une photo de la petite Anais Marcelli disparue le 14 janvier 1991 à l'age de 10 ans, à Mulhouse.

Crédit : FRANCK FIFE / AFP

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Le 14 janvier 1991, Anaïs Marcelli, 10 ans disparaît en rentrant de l'école, à une dizaine de mètres de son domicile, un immeuble du centre-ville de Mulhouse. D'importants dispositifs sont mis en place pour retrouver la fillette, en vain. Trois mois plus tard, son cadavre est découvert par un promeneur, au col de Bussang dans le massif des Vosges. Selon le médecin légiste, l'enfant est probablement morte à la suite de strangulations.

Perquisition de tous les logements sur le parcours d'Anaïs, recherche de tous les témoins, reconstitution filmée pour pouvoir analyser la scène plusieurs fois… Dès le départ, les enquêteurs mettent tout en œuvre pour tenter de comprendre ce qui lui est arrivé. L'affaire connaît également des rebondissements, notamment l'apparition d'un corbeau, qui prétend avoir commis le crime dans une lettre.

"Cette lettre arrive très précisément le 27 mars, pratiquement trois mois après la disparition d'Anaïs. Elle est dactylographiée, truffée de fautes, longue et très détaillée (…) Il y a des termes qui font froid dans le dos (….) Cette lettre va être immédiatement analysée, mais on ne va rien trouver", a détaillé le journaliste Alain Cheval dans L'Heure du Crime.

À écouter

Anaïs Marcelli : le mystère de Bussang

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Fourniret, Heaulme... Les suspects envisagés

Les enquêteurs n'écartent aucune piste et envisagent même l'implication de tueurs en série connus : comme Francis Heaulme ou encore Michel Fourniret, mais aucune preuve tangible ne permet d'établir un lien entre le crime et ces meurtriers multirécidivistes. Le cercle familial n'est pas écarté : les soupçons se posent également sur le grand-père adoptif de la victime, Bernard, dont l'attitude interpelle et interroge les policiers.

"Lors de la reconstitution, on examine l'emploi du temps des uns et des autres. Et on constate quelque chose d'infiniment troublant, seul Bernard, le grand-père, est dans l'incapacité d'expliquer ce qu'il faisait entre 18 heures et 20 heures", a expliqué Me Thierry Moser, l'avocat de Patrick Marcelli, le père d'Anaïs sur RTL. Placé en garde à vue en 1996, le grand-père est remis en liberté après 45 heures d'interrogatoire, faute d'éléments.

Aujourd'hui encore, le mystère sur le meurtre de la petite Anaïs Marcelli reste entier, malgré les investigations menées et les pistes évoquées. L'affaire, qui a été rouverte en 2015, est, à ce jour, entre les mains du pôle cold-cases de Nanterre.