Le 12 janvier 2002, le corps d'Élodie Kulik, une banquière de 24 ans, est retrouvé calciné à Tertry, une petite commune de la Somme. La jeune femme a été violée puis brûlée. Pendant son calvaire, cette dernière a téléphoné aux secours. L'appel a été enregistré : la victime hurle, et les voix de ses agresseurs sont audibles.
Sur les lieux du crime, plus de 700 prélèvements ADN sont effectués, mais les dispositifs de l'époque ne permettent pas aux enquêteurs de remonter jusqu'aux bourreaux de la jeune femme, qui demeurent en liberté. Pendant 10 ans, l'enquête piétine jusqu'à ce qu'un nouveau dispositif scientifique fasse son apparition en France : l'ADN de parentèle.
Dans un épisode de L'Heure du Crim dédié à l'affaire, Jacky Kulik, le père de la victime, revient sur son espoir qu'un jour, la vérité sur la mort de sa fille éclate. "Je savais qu'avec un ADN nucléaire, un jour viendrait où on pourrait identifier un des assassins (…) et qu'on pourrait vraisemblablement arriver à dresser un portrait-robot d'après un ADN. Donc j'avais confiance. Je savais qu'un jour viendrait où on pourrait mettre un nom sur cet ADN", a-t-il déclaré au micro de Jean-Alphonse Richard.
Grâce à l'ADN de parentèle, les prélèvements réalisés sur la scène de crime ont permis d'identifier le père du suspect, déjà fiché. Les gendarmes de la section de recherches d'Amiens ont alors pu reconstituer l'empreinte génétique de son fils âgé de 22 ans, lui-même décédé en 2003. Un an plus tard, un ami du meurtrier est également interpellé et mis en examen pour "viol en réunion" et "meurtre" : sa voix a été reconnue sur l'enregistrement de l'appel d'Élodie Kulik, la nuit du drame. Il s'agit de Willy Bardon.
Le suspect, arrêté en janvier 2013, est placé en détention provisoire bien qu'il nie avoir participé au meurtre de la jeune femme. Le 21 novembre 2019 s'ouvre son procès. Un procès à l'issue duquel Willy Bardon est condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour l’enlèvement et le viol en réunion d'Élodie Kulik. Cependant, ce dernier est acquitté de son meurtre.
À la suite du verdict, l'homme tente de se suicider. Les avocats de Willy Bardon font appel de la décision. Lors du procès en appel, ouvert en juin 2021, Willy Bardon est de nouveau condamné à 30 ans de réclusion. Cette fois-ci, ce dernier est reconnu coupable du meurtre de la victime. Le pourvoi en cassation, demandé par ses avocats, est alors rejeté, rendant la peine définitive.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte