Le lundi 14 janvier 1991, Anaïs Marcelli, 10 ans, quitte son école du Nordfeld, à Mulhouse, après l'étude. Il est 18 heures. Elle n'habite qu'à 10 minutes à pied. À 18h20, sa mère s’inquiète, sa fille n'est toujours pas rentrée. Elle fait le chemin inverse, aucune trace d'Anaïs. Elle a disparu.
Trois mois plus tard, le 21 avril 1991, le corps de la fille est retrouvé au col de Bussang, à une heure de route de Mulhouse. Les médecins légistes constatent qu'Anaïs a sans doute été étranglée, peu de temps après son enlèvement.
Dès le départ, les enquêteurs vont faire un travail méticuleux : perquisition de tous les logements sur le parcours d'Anaïs, recherche de tous les témoins, reconstitution filmée, pour pouvoir analyser la scène plusieurs fois. Les enquêteurs vont suivre la piste de tous les tueurs en série connus, comme Francis Heaulme ou Michel Fourniret. Ils vont étudier les lettres d’un corbeau qui prétend avoir commis le crime.
Ils vont aussi chercher dans l’entourage familial d’Anaïs. L’attitude de Bernard, le grand père adoptif, interroge les policiers. Il était dans son bureau, au rez-de-chaussée de l’immeuble familial, le soir de la disparition. Et lors de la reconstitution, son comportement est étrange.
"Lors de la reconstitution, on examine l'emploi du temps des uns et des autres. Et on constate quelque chose d'infiniment troublant, seul Bernard, le grand père, est dans l'incapacité d'expliquer ce qu'il faisait entre 18 h et 20 h", explique Me Thierry Moser, l'avocat de Patrick Marcelli, le père d'Anaïs.
Le grand-père adoptif d'Anaïs est finalement placé en garde à vue en 1996. Mais au bout de 45 heures d'interrogatoire, il est remis en liberté. Les enquêteurs n'ont pas suffisamment d'éléments.
Des centaines de perquisitions, de témoignages, qui vont être relus et analysés par de nouveaux logiciels, explique Franck Dannerole, le chef de l’OCRVP, l’office spécialisé cold case de la Police Judiciaire.
On va avoir recours à l'analyse criminelle : en rentrant les données dans une grille de lecture, et avec un logiciel d'analyse, cela permet parfois de révéler de nouvelles pistes qui n'avaient pas pu être envisagées parce que le dossier était tellement volumineux que ce détail s'était noyé dans l'analyse d'ensemble.
Le pôle cold case va aussi tenter de comprendre à qui appartient l’ADN retrouvé sur le pull d’Anaïs, et sur une pierre qui cachait le corps. ADN inconnu. Il ne correspond à aucun suspect dans cette affaire.
Les ADN sont inconnus. Ils ont été testés dans la base de données. Les enquêteurs sont partis sur tous les tueurs en série qu'on a pu connaitre, pour savoir si ça ne pouvait pas être Francis Heaulme, ou Michel Fourniret. Sauf que les ADN ne correspondaient ni aux uns, ni aux autres.
La science a fait des progrès : le pôle cold case va pouvoir tester une nouvelle méthode, en cherchant la parentèle par rapport à l'ADN recueilli. "Il suffit qu'un cousin, qu'un frère, soit dans la base de données, cela permettra de faire le lien avec l'ADN inconnu", espère Edwige Roux-Morizot.
Cold Cases : les mystères de l’été. Du 8 juillet au 26 août, le samedi et le dimanche à 8h45 sur RTL.
Si vous avez des informations, écrivez à temoignages.coldcase.tj-nanterre@justice.fr
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