"Ça suffit, c'est aberrant" : sur RTL, la mère d'une victime du Bataclan "dévastée" après avoir appris qu'Abdeslam avait un ordinateur dans sa cellule

Le Parquet antiterroriste a indiqué avoir placé brièvement Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible au procès des attentats du 13 novembre 2015, en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur une détention illicite d'un objet en détention. Selon les informations de RTL, la femme de Salah Abdeslam a, elle aussi, été placée en garde à vue, soupçonnée d'avoir fourni à son mari des clés USB avec de la propagande djihadiste. 

Invitée à l'antenne de RTL, Patricia Correia qui a perdu sa fille, Precilia à l'âge de 35 ans au Bataclan est "dévastée". "Je réagis comme une mère (...) Notre enfant est allée écouter de la musique et du jour au lendemain, j'ai appris que ma fille avait été assassinée ainsi que son ami", explique-t-elle. 

La mère de l'une des 90 victimes du Bataclan "pense que la justice devrait revoir sa copie". "Je veux bien qu'on donne des privilèges à certains détenus, qui ne sont pas des criminels. Mais Salah Abdeslam a participé à ces attentats meurtriers. Le monde entier a été dévasté par cette horrible nouvelle", ajoute-t-elle en demandant "un peu de respect". 

Un ordinateur dans sa cellule

Lors de la perquisition de la cellule de Salah Abdeslam, les enquêteurs ont découvert dans son ordinateur des traces de connexion, renvoyant vers des textes de propagande et une vidéo du canal "19HH", du gourou français du djihad Omar Omsen. Salah Abdeslam possède un ordinateur dans sa cellule de manière tout à fait légale. L'appareil qui l'a lui-même acheté n'est pas connecté à internet, il lui permet de suivre des cours. 

Il a un ordinateur, il a une télévision, il a tout. Ça suffit

Patricia Correia, la mère de l'une des victimes du Bataclan, sur RTL

Patricia Correia se dit "inquiète". "Il va falloir mettre les moyens, il va falloir que le gouvernement se réveille. Ils (les terroristes condamnés par la justice, ndlr) sont dans leur tour d'ivoire. Ils sont protégés (...) Il va falloir qu'ils prennent des dispositions sévères, demande-t-elle. Ça suffit (...) C'est aberrant".

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Les faits remonteraient à décembre et janvier dernier, mais les gardes à vue n'ont eu lieu que récemment. "C'est la cerise sur le gâteau", pour la mère de Precilia Correia. "On n'avait pas besoin de ça, confie-t-elle. Cette blessure est béante, elle ne se refermera jamais jusqu'à notre dernier souffle", confie Patricia qui ressent cette affaire comme "une provocation gratuite". "Il a un ordinateur, il a une télévision, il a tout. Ça suffit", lance-t-elle au micro de RTL.

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