Stade de France, terrasses, Bataclan, Jardin du souvenir : les images des commémorations du 13-Novembre

Devant le Bataclan et les terrasses parisiennes marquées par le deuil, des commémorations sobres et silencieuses ont eu lieu ce jeudi 13 novembre 2025, précédées d'une cérémonie au stade de France. Politiques, victimes et proches des disparus se sont recueillis dix ans après cette nuit tragique du 13-Novembre.

Sur le boulevard Voltaire, les noms des 92 victimes du Bataclan, dont deux se sont suicidées depuis, ont été énoncés. Une foule composée d'officiels, de familles et de rescapés s'est rassemblée sur ce lieu symbolique des attaques djihadistes.

Des membres de la BRI, masqués, étaient présents en nombre, dix ans après avoir mené l'assaut contre les terroristes dans la salle de concert. Le chef de l'État leur a exprimé, ainsi qu'aux autres primo-intervenants, la "reconnaissance" de la Nation, affirmant : "Vous pouvez être fiers".

Devant le Bataclan, de nombreux bouquets de fleurs ont été déposés au pied d'une plaque portant les noms des victimes. Les personnes présentes ont attendu leur tour pour s'approcher : certains se croisent, se reconnaissent, s'embrassent, s'étreignent longuement ou échangent des mots de réconfort, avant de déposer à leur tour une fleur, une bougie, un symbole de mémoire.

"Fluctuat Nec Mergitur"

Les commémorations ont débuté le matin par une cérémonie au stade de France, avec la famille de Manuel Dias, première victime du 13-Novembre, tuée quand trois kamikazes se sont fait exploser devant les portes du stade où se jouait un match amical France-Allemagne. "Nous n'oublierons jamais, on nous dit de tourner la page dix ans après, mais l'absence est immense", a dit dans un discours poignant sa fille, Sophie Dias, très émue.

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Devant chacun des lieux frappés par les commandos téléguidés par le groupe État islamique (EI) cette funeste soirée du 13 novembre 2015, Arthur Dénouveaux et Philippe Duperron, présidents d'associations de victimes, ont déposé des gerbes de fleurs, avant qu'Emmanuel Macron et Anne Hidalgo ne fassent de même, avant d'observer à chaque fois une minute de silence.

Près des terrasses parisiennes, dans les Xe et XIe arrondissements, où 39 vies ont été fauchées au total, dont 21 devant la seule Belle Équipe, le silence règne, les yeux des personnes présentes sont embués de larmes. Aux alentours, les panneaux publicitaires affichent tous la devise en latin de Paris, "Fluctuat Nec Mergitur" (Il est battu par les flots, mais ne sombre pas).

L'inauguration d'un jardin mémoriel

L'hommage national aux 132 morts et à leurs familles, aux blessés et rescapés, aux forces de secours, s'est conclu par l'inauguration à 18h d'un jardin mémoriel au cœur de la capitale. Ce jardin est fait de grandes stèles et de blocs de granit, évoquant la géographie des différents lieux visés.

La cérémonie orchestrée par Thierry Reboul, déjà à la manœuvre pour l'ouverture des JO-2024, a été retransmise en direct à la télévision et projetée sur grand écran, place de la République à Paris, où un mémorial s'était improvisé il y a dix ans, des Parisiens traumatisés venant y déposer fleurs, bougies et mots.

"Les terroristes ont trouvé beaucoup plus courageux qu'eux"

Dans son discours, le président a d'abord décrit la douleur "insensée, injuste, insupportable" des victimes du 13-Novembre. "Ce qui est advenu est à coup sûr irréparable". "Ceux qui haïssent ne crieront jamais plus fort que ceux qui aiment", a-t-il déclaré le président. "Les terroristes ont trouvé beaucoup plus courageux qu'eux, Paris a tenu, la France a tenu, la République a tenu". 

Le chef de l'État a également averti que le djihadisme peut renaître "sous une autre forme". "À tout moment, le terrorisme projeté peut renaître (...) et d'autres formes de terrorisme émergent, auxquelles nous ne céderons rien non plus". "Nous traquons et nous continuerons de traquer les terroristes" à l'étranger, assure-t-il. 

La cérémonie a été ponctuée par de la musique interprété par divers artistes : Eddy de Pretto, Ann Shirley, Jarvis Cocker ou encore le Chœur des 13. La Marseillaise a été interprétée par Axelle Saint-Cirel. La cérémonie s'est conclue par l'interprétation de Shooting Stars des Rival Sons par le Chœur du 13, véritable hymne à la résistance. Pour le final, un symbole de paix a été dessiné autour de la Tour Eiffel illuminée.

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