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Salah Abdeslam, ultime survivant des commandos du 13 novembre.
Crédit : DSK / POLICE NATIONALE / AFP
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Alors que Salah Abdeslam était incarcéré en Belgique, il a fait son retour en France le 7 février dernier dans la prison de Réau en Seine-et-Marne. Une arrivée qui a obligé l'établissement a renforcé sa sécurité et a aménagé des conditions de détention spéciales pour ce détenu si particulier, comme le raconte Le Parisien.
L'homme a été placé à l'isolement, en dépit de sa procédure d'urgence engagée pour contester cette décision et qui a été rejetée par le tribunal administratif de Melun. Les juges ont estimé que le code pénitentiaire prévoyait un tel placement "par mesure de protection ou de sécurité".
Le seul survivant des commandos des attentats du 13-Novembre va donc passer au moins quatre mois dans sa cellule de 10,5 m2. Chaque jour, il est autorisé à sortir seul dans une cour de 45m2 pendant une heure le matin et une heure l'après-midi, selon les informations du Parisien. Salah Abdeslam peut aussi accéder à une salle de musculation et une bibliothèque, à laquelle il se rend, mais toujours seul. Pour des raisons financières, il n'a pas demandé d'avoir la télévision lors de son entrée au centre pénitentiaire.
Enfin, le terroriste incarcéré reçoit son repas trois fois par jour à travers le passe-menottes de la porte de sa cellule. Ses journées sont rythmées par des fouilles à nu tandis que ses nuits le sont par des réveils toutes les deux heures pour vérifier qu'il est en vie.
Au-delà de ses conditions personnelles, la prison a également installé des filins anti-évasion au-dessus de la cour d’honneur depuis son arrivée. Selon ses avocats, cités par le Parisien, aucun proche ne lui a rendu visite en un mois, bien qu'il en ait le droit. Il a seulement communiqué avec l’aumônier musulman de la prison, ainsi qu’un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation.
Me Benoit David, avocat de Salah Abdeslam, dénonce "un traitement inhumain et dégradant" alors "qu'hormis un incident mineur en 2018, Salah Abdeslam n’a jamais causé de problème". Si son isolement doit être réévalué dans quatre mois, le terroriste du 13-Novembre ne passera pas sa vie dans cette prison de Seine-Maritime pour des raisons de sécurité et pour éviter qu'il y prenne ses habitudes. C'est donc une vie de "tourisme pénitentiaire" qui l'attend pour les quinze prochaines années.
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour sa participation aux attentats du 13 novembre 2015, il a également été condamné pour les attentats de Bruxelles de 2016. Avant ses procès, Salah Abdeslam était incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) sous le régime très strict de l'isolement. Il était notamment le seul en France à être sous vidéosurveillance 24 heures sur 24.
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