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Le prince héritier d'Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane en avril 2018 à l'Élysée
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
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Ce sont des poursuites qui posent de nouveau la question de la capacité de Twitter à protéger les données confidentielles de ses utilisateurs. Notamment face aux attaques de régimes répressifs.
Deux anciens employés de Twitter et un Saoudien ont été inculpés aux États-Unis pour avoir utilisé leur statut d'employé de Twitter afin de se procurer des adresses email ou IP, les numéros de téléphone ou encore les dates de naissance de comptes Twitter. Cela dans le but de fournir à Ryad des données sur des utilisateurs critiques envers la famille royale saoudienne.
Ali Alzabarah, un Saoudien de 35 ans, aurait fourni en 2015 des données sur au moins 6.000 comptes, notamment d'un opposant à la famille royale saoudienne réfugié au Canada, selon l'acte d'accusation. L'Américain de 41 ans, Ahmad Abouammo, aurait quant à lui espionné plusieurs comptes en échange d'une montre de luxe et d'au moins 300.000 dollars. Enfin, le troisième inculpé, Ahmed Almutairi 30 ans, ressortissant saoudien, est accusé d'avoir servi d'intermédiaire entre les deux hommes et le gouvernement de son pays.
"Nous n'allons pas laisser des entreprises ou des technologies américaines devenir des outils de répression pour des régimes étrangers", a déclaré dans un communiqué David Anderson, procureur fédéral en Californie.
Ahmed Almutairi et Ali Alzabarah sont probablement en Arabie Saoudite, a précisé le ministère américain de la Justice qui a émis un mandat d'arrêt à leur encontre. Tandis qu'Ahmad Abouammo, qui avait menti aux agents du FBI venus l'interroger en octobre 2018, a été arrêté mardi à Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis.
Les trois hommes sont soupçonnés d'avoir travaillé en lien avec un responsable saoudien proche du prince héritier Mohammed ben Salmane. Les poursuites judiciaires interviennent alors que les relations entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite restent tendues plus d'un an après le meurtre de Jamal Khashoggi : MBS a été tenu responsable par une experte de l'ONU et la CIA de l'assassinat de ce journaliste saoudien. Ce dernier, qui coopérait pour le Washington Post, a été tué et démembré le 2 octobre 2018 à l'intérieur du consulat saoudien à Istanbul.
Après le piratage du compte de son patron Jack Dorsey en septembre, cette affaire est un nouvel épisode embarrassant pour Twitter. "Nous sommes conscients des efforts déployés par des acteurs néfastes pour essayer d'attaquer notre service", a réagi un de ses porte-paroles. "Nous limitons l'accès aux informations sensibles à un nombre limité d'employés", a-t-il poursuivi dans une déclaration transmise à l'AFP. "Nous comprenons les risques incroyables pris par ceux qui utilisent Twitter pour partager leurs opinions et demander des comptes à ceux qui sont au pouvoir", a-t-il ajouté, en assurant avoir des outils pour les protéger.
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