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"Les limites de l’État de droit ont été violées" : Nicolas Sarkozy fustige une décision de justice "infamante"

Condamné à cinq ans de prison avec effet exécutoire dans l’affaire dite libyenne, l’ancien président de la République a pris la parole, ce vendredi 27 septembre, dans une interview fleuve, livrée au JDD. Il y réaffirme son innocence.

Nicolas Sarkozy, le 25 septembre 2025.

Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP

Loraine Dion & AFP

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Jugé coupable d'association de malfaiteurs ce jeudi, Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison avec mandat de dépôt différé. Dans un long entretien accordé au "Journal du dimanche", publié ce samedi 27 septembre, l'ancien locataire de l'Élysée contre-attaque, clamant une nouvelle fois son innocence. "Je suis serein", a t-il affirmé à nos confrères. 

Interrogé sur sa peine, l'ancien président de la république l'a qualifiée d'"aussi injuste qu'infamante". Il confie par ailleurs avoir été surpris par l'exécution provisoire : "C'est allé encore plus loin que ce que je pouvais imaginer. Toutes les limites de l'État de droit ont été violées", martèle-t-il encore. "Le PNF ne l'avait pas demandé ! Pour cette raison d'ailleurs, mes avocats n'ont pas pu plaider contre cette sanction extraordinaire."

"Il y a eu des manipulateurs, et donc un complot"

Nicolas Sarkozy est aussi revenu sur l'enquête de Mediapart en 2012 à l'origine de la procédure. Il cite les mots de la présidente du tribunal à propos du document publié, une note en arabe sur un accord pour appuyer la campagne du candidat à l'Elysée. Selon la magistrate, "le plus probable est que ce document soit un faux". 

À écouter

Après la condamnation, la colère du camp Sarkozy contre les juges

00:09:12

"S'il y a un faux, c'est qu'il y a eu des faussaires, des manipulateurs et donc un complot", estime l'ancien chef d' État.  "Dans un monde normal, c'est l'ensemble de l'accusation qui aurait dû s'écrouler. Or le tribunal a fait exactement le contraire. Je rappelle que j'ai perdu la présidentielle de 2012 de très peu. Le faux de Mediapart y a joué un grand rôle. Qui réparera cette injustice ?", poursuit-il.

Pour rappel, Nicolas Sarkozy a été convoqué le 13 octobre par le PNF, qui lui indiquera alors à quelle date il sera incarcéré, probablement dans un "délai relativement proche" selon une source judiciaire.

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