Washington retient son souffle. Le scandale qui secoue la Maison Blanche s'est fait encore plus retentissant jeudi avec la publication des accusations du "lanceur d'alerte". Il reproche à Donald Trump d'avoir "sollicité l'ingérence" de l'Ukraine dans sa campagne de réélection, tout en tentant d'étouffer l'affaire.
À quelque 400 jours du scrutin, le président américain est désormais sous la menace d'une procédure de destitution qui représente la crise la plus aiguë de son mandat. Il s'agit de "l’accusation la plus grave contre un président dans l’histoire des États-Unis", estime même un ancien haut dirigeant du Pentagone et de la CIA.
En effet, la plainte du lanceur d'alerte, publiée jeudi, révèle que des responsables de la Maison-Blanche ont tenté d’enterrer la transcription de l'appel téléphonique du 25 juillet dernier dans lequel le président Trump avait demandé au dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky d'ouvrir une enquête sur Joe Biden.
Sans aucune raison, l'enregistrement de cette conversation téléphonique a été transféré dans un serveur hautement sécurisé. D'autres appels à des dirigeant étrangers y auraient également été dissimulés.
Auditionné jeudi au Congrès, le directeur du renseignement (nommé par Trump) juge cette plainte "crédible" et approuve la décision du lanceur d’alerte de lancer la procédure. Officiellement, la Maison Blanche minimise la portée de ce signalement, "une compilation de récits de troisième main et d'articles de presse" qui ne montre "rien d'inapproprié".
Mais pour la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, le lanceur d'alerte a mis au jour "une manœuvre pour étouffer" l'affaire. Les faits à l'encontre de Donald Trump sont "irréfutables", assure-t-elle encore.
L'étau se resserrait-il autour du milliardaire new yorkais ? En tout cas, lors d’une rencontre à huis clos, mais dont un extrait sonore a fuité dans le Los Angeles Times, Donald Trump s’est déchaîné autour du lanceur d'alerte, dont l'identité n'a pas été révélée : "Vous savez ce qu'on faisait au bon vieux temps (...). Les espions et la trahison, on traitait ça un peu différemment qu'aujourd'hui..."
Une chose est sûre, la popularité du Président a, elle, du plomb dans l'aile. Selon un sondage publié vendredi par le très sérieux site Politico, le soutien des Américains à la procédure de destitution a considérablement augmenté à la suite de ces révélations. Parmi les personnes interrogées, 43% se disent désormais favorables à la procédure (contre 43% défavorables et 13% indécis), c'est sept points de plus qu'en début de semaine.
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