Tirs de missiles de l'Iran sur Israël : "On est rentré dans une spirale très dangereuse", estime Georges Mabrunot

Jusqu'où ira l'escalade au Moyen-Orient ? L'Iran a tiré mardi 1er octobre près de 200 missiles sur Israël en riposte à l'assassinat de ses alliés, les chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, la deuxième attaque du genre en près de six mois. Sur RTL ce mercredi, l'éditorialiste Georges Malbrunot estime que "cette attaque est plus puissante militairement" car "pour la première fois, l'Iran a utilisé des missiles hypersoniques", qui ont la particularité de voler à basse altitude dans l'atmosphère et d'être manœuvrables, ce qui rend leur trajectoire moins prévisible et leur interception difficile. Des témoins

"On est rentré dans une spirale très dangereuse", s'inquiète le journaliste du Figaro, spécialiste du Moyen-Orient. "En avril, l'Iran avait attaqué Israël en riposte à une attaque contre son consulat en Syrie. Ensuite, l'Iran pensait que cette riposte allait dissuader Israël d'attaquer. Depuis, il y a eu la mort du chef du Hamas à Téhéran, de Hassan Nasrallah. On est dans une spirale. L'Iran, ce matin, cherche un peu à calmer le jeu en disant que l'opération est terminée. Mais c'est dangereux car Israël a affirmé qu'il riposterait", observe-t-il.

Le porte-parole de l'armée israélienne a promis que "cette attaque aura des conséquences" et que l'Iran en paira le prix fort. "Pour l'instant, ce sont des mots, mais ils vont être mis à exécution. C'est une guerre", constate Georges Malbrunot. "Toute la question est de savoir comment Israël va répondre, avec quelle rapidité. Encore une fois, on a le sentiment que les Etats-Unis sont l'arbitre. Mais la situation américaine est paralysée à un mois de l'élection et Benyamin Netanyahou en profite. Il y a donc de gros risques de dérapage et d'emballement. L'autre question, c'est de savoir jusqu'où l'Iran est prêt à aller alors que le pays est vulnérable et que la population n'a pas envie d'une guerre", analyse le spécialiste.