"La Turquie est prête à un dialogue sans conditions préalables en vue d'un partage équitable", a déclaré mardi 25 août le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue allemand Heiko Maas à Ankara. D'importants gisements gaziers découverts en Méditerranée ces dernières années ont suscité des tensions entre la Turquie et la Grèce qui se disputent certaines zones maritimes.
L'Allemagne, qui assure la présidence tournante de l'UE, s'est engagée dans un effort de médiation entre ces deux pays. Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas s'est d'abord rendu mardi en Grèce, puis en Turquie, le jour-même où ces deux pays organisaient des manoeuvres militaires rivales en Méditerranée orientale.
"La spirale de l'escalade (bilatérale) suscite de grandes inquiétudes", a déclaré Heiko Haas à Athènes. "La moindre étincelle peut conduire à une catastrophe". Le ministre allemand a estimé que "des signaux de désescalade et une volonté de dialogue" étaient "absolument et immédiatement" nécessaires entre la Turquie et la Grèce.
Saluant l'initiative de l'Allemagne, le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a de son côté rappelé que la Grèce "était prête au dialogue, mais il ne peut se faire sous un régime de menaces". Il a en outre réclamé des "sanctions" de l'Europe à l'encontre de la Turquie.
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a quant à lui loué les efforts de médiation de l'Allemagne. Mevlut Cavusoglu a précisé qu'à la demande de Berlin, Ankara avait provisoirement arrêté en juillet ses activités de forage en tant que "geste" pour ouvrir la voie au dialogue.