Syndrome de La Havane : un mal provoqué par les services secrets russes ?

Le syndrome de La Havane, un mal mystérieux dont on cherche l'origine depuis 2016, serait le fait du renseignement russe, selon une enquête réalisée par le journal russe indépendant The Insider, le magazine allemand Der Spiegel et la chaîne américaine CBS.

Tout commence en 2016, lorsque des dizaines de diplomates américains en poste à Cuba commencent à se plaindre de vertiges, de migraines et de nausées. On a appelé ça le syndrome de La Havane et depuis d'autres cas ont été signalés ailleurs dans le monde. 

Au début, les symptômes ont été minimisés par l'administration américaine qui prenait ça pour du stress. Selon les conclusions de la CIA rendues publiques en janvier 2022, le syndrome de La Havane n'était pas le fait d'une puissance étrangère. 

Mais selon les journalistes russes, allemands et américains, ces diplomates et ces fonctionnaires auraient pu être ciblés par une arme sonique russe. Ils ont convaincu des victimes et des membres de la CIA de parler. Une agente du contre-espionnage du FBI raconte qu'elle était à la fenêtre de sa buanderie quand un bruit lui a vrillé l'oreille et l'a poussé fortement vers l'avant. La batterie de son téléphone a gonflé jusqu'à en casser la coque de protection. 

Olivia Troye, la conseillère sécurité de Mike Pence lorsqu'il était vice-président, se rappelle, elle, être dehors à côté de la Maison blanche lorsqu'elle a ressenti une douleur vive à l'oreille et a été prise de vertiges. 

Depuis huit ans, tous ces diplomates et ses fonctionnaires à des postes clés souffraient sans raison de migraines, de troubles de la vision, de nausées, de vertiges ou de perte de connaissance. Selon cette enquête journalistique, ils ont probablement été ciblés par des armes à énergie dirigée, maniées par les services militaires secrets russes.