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2 min de lecture
Boris Johnson, le 24 octobre 2019
Crédit : Adrian DENNIS / AFP
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Vous vous souvenez, en 2016 le référendum sur le Brexit avait été un signe avant coureur de l’élection américaine. Alors même si Johnson et Trump sont plus différents qu’on ne le dit et que les systèmes politiques sont difficilement comparables, quand on regarde d’ici la large victoire des conservateurs, on peut se demander si Donald Trump n’est pas plus puissant que ne l’indiquent les sondages.
De la même manière que des électeurs britanniques ont eu l’impression que leur choix du Brexit en 2016 a été depuis entravé par une partie du Parlement, et les élites londoniennes, pour caricaturer, et ils ont voulu envoyer un message clair dans les urnes. Donald Trump répète sans cesse que les élites de Washington lui mettent des bâtons dans les roues et n’ont pas accepté le résultat de 2016. Et il veut lui aussi faire de la prochaine élection une confirmation de 2016, plus claire et plus forte.
La large défaite des travaillistes est particulièrement intéressante vu d’ici car le chef Corbyn était beaucoup plus à gauche que les derniers premiers ministres travaillistes Blair et Brown, une bonne partie de son camp était sceptique, et il subit une défaite historique.
Ça rappelle le débat qu’on a aux États-Unis dans la primaire démocrate avec deux candidats très à gauche, Warren et Sanders. Beaucoup de démocrates craignent qu’avec leur programme très à gauche, ils ne puissent pas gagner face à Trump.
C’est la question qui traverse la primaire : pour battre Trump, qui est très à droite, faut-il être très à gauche pour mobiliser les électeurs, ou au contraire prudemment au centre pour rassembler les modérés ? Ceux qui défendent l’idée que le meilleur moyen de battre un populisme de droite, c’est un populisme de gauche, doivent regarder les résultats britanniques en grimaçant.
Dès qu’il sera sorti de l’Union Européenne, Boris Johnson va devoir négocier d’urgence un accord commercial avec les États Unis, puisque jusqu’à présent le Royaume-Uni est inclus dans les accords USA /Union Européenne. Et ça inquiète beaucoup les Britanniques, car le président Trump ne va pas faire de cadeaux à Londres. Par exemple il a parfois suggéré que le système de santé publique britannique pourrait être ouvert aux entreprises américaines.
Le Royaume Uni ne va pas être en position de force dans la négociation. Et je vous citerai ce que disait il y a quelques mois Gérard Araud quand il était encore ambassadeur de France à Washington : "Quand les Britanniques vont demander aux Américains de négocier un accord de libre-échange, il y aura du sang sur les murs et ce sera du sang britannique. Ce sera OGM au petit déjeuner, OGM au déjeuner et OGM au dîner".
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