République dominicaine : plus de 100 morts, chanteur-star décédé... Ce que l'on sait de l'effondrement du toit d'une discothèque

Un soir de fête qui tourne au cauchemar. Le toit d'une discothèque prisée de Saint-Domingue, en République dominicaine, s'est effondré dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 avril, à 0h44 heure locale (6h44 heure de Paris), faisant plus de 100 morts et plus de 150 blessés. Les médias estiment qu'entre 500 et 1.000 personnes se trouvaient au Jet Set, où la star du merengue Rubby Pérez donnait un concert. Il a également perdu la vie. Selon un dernier bilan officiel, au moins 124 personnes sont mortes. 

Sur les réseaux sociaux, une vidéo montre le moment où le toit s'effondre en plein concert du chanteur. Sur place, près de 400 sauveteurs ont été déployés dès l'annonce de la catastrophe pour retrouver victimes et disparus dans les décombres. Une image aérienne montre l'ampleur de la catastrophe avec un trou béant à la place du toit de la discothèque, très prisée des noctambules et célébrités dominicaines.

Des recherches difficiles, un bilan toujours provisoire

Des centaines de sauveteurs étaient toujours à pied d'œuvre ce mercredi 9 avril au matin, aidés de puissants projecteurs, de groupes électrogènes et d'une grue. Les images aériennes montrent un trou béant à la place du toit de l'établissement. Des dizaines de proches des victimes se sont regroupés devant les hôpitaux ou sur le site pour avoir des nouvelles de leurs proches. 

Le directeur du centre des opérations d'urgence, Juan Manuel Mendez, a annoncé un bilan provisoire de "98 morts", sans donner de détails sur la nationalité des victimes. Il a assuré que les équipes de secours travailleraient tant qu'il y aurait des personnes disparues, dont le nombre n'a pas été donné, et réitéré les appels à la population à donner son sang, pour les plus de 150 personnes blessées. "Tant qu'il y aura un espoir (...) nous allons rester ici. Tant qu'il y des proches qui réclament un parent" à rechercher, a-t-il promis. 

Des circonstances floues, plusieurs célébrités locales dans les victimes

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Les raisons de ce drame restent floues pour le moment. Dans un communiqué, la discothèque, qui organise un concert tous les lundis soirs, assure "collaborer de manière totale et transparente avec les autorités pour (...) clarifier ce qui s'est passé". Le manager de Rubby Pérez, Enrique Paulino, explique que l'effondrement a été soudain : "Ça été d'un coup. J'ai pensé que c'était un tremblement de terre, alors je me suis jeté au sol et j'ai couvert ma tête."
Parmi les victimes décédées figurent la gouverneure de la province de Monte Cristi, au nord-est du pays, Nelsy Cruz ou une célébrité du baseball dominicain Octavio Dotel. Agé de 51 ans, ce dernier a joué de 1999 à 2013 dans la ligue nord-américaine, remportant notamment la série mondiale en 2011. 

Une cliente de la discothèque, Iris Pena, a raconté aux médias locaux qu'elle s'est échappée avec son fils de nationalité française juste avant le drame : "À un moment donné, de la terre à commencer à tomber sur la table, dans les verres. J'ai demandé aux agents de sécurité (...) si la terre avait tremblé (...). Une pierre est tombée et a fissuré la table où nous étions et nous sommes sortis". "Mon fils allait retourner chercher son sac (...), les débris sont tombés (...) L'impact a été si fort, comme si cela avait été un tsunami ou un tremblement de terre", ajoute-t-elle. 

Trois jours de deuil national en République Dominicaine

Le président dominicain Luis Abinader s'est rendu sur place dans la matinée du mardi 8 avril et a décrété trois jours de deuil national en hommage aux victimes de la "tragédie". "Le principal objectif est de sauver des vies (...), nous sommes profondément touchés", a déclaré lors de cette visite le président Abinader. "Nous déplorons profondément la tragédie survenue à la discothèque Jet Set. Nous avons suivi minute par minute les événements depuis qu'ils se sont produits. Tous les organismes de secours ont apporté l'assistance nécessaire et participent sans relâche aux efforts de sauvetage. Nos prières accompagnent les familles affectées", avait-il auparavant écrit sur X. 

L'histoire de la République dominicaine est liée aux catastrophes ces dernières années : il y a deux ans, une explosion à San Cristobal, dans la périphérie de Saint-Domingue, avait fait 38 morts. En 2005, l'incendie d'une prison à Higuey, dans l'Est du pays, avait coûté la vie à 136 détenus.