1. Accueil
  2. Actu
  3. International
  4. Discothèque effondrée en République dominicaine : une première plainte déposée après le drame
3 min de lecture

Discothèque effondrée en République dominicaine : une première plainte déposée après le drame

Le toit de la discothèque Jet Set, à Saint-Domingue, s’est effondré le mardi 8 avril, faisant 231 morts et 200 blessés. Le gérant de l'établissement s'est dit à l'"entière disposition" de la justice.

Le toit de la discothèque Jet Set, à Saint-Domingue, s’est effondré le 8 avril, faisant plus de 230 morts et 200 blessés
Crédit : MARTIN BERNETTI / AFP
Quentin Marchal & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

La famille d'une des 231 personnes décédées lors de l'effondrement du toit d'une discothèque dominicaine a déposé la première plainte, mardi 15 avril, pour "homicide involontaire" contre les responsables de l'établissement mais aussi contre les "institutions publiques" pour "omissions dans l'accomplissement des devoirs légaux".

Le gérant du Jet Set a dit dans un communiqué dans l'après-midi être à "l'entière disposition" de la justice. "C'est la justice qu'on vous demande et qu'on espère mériter" après cette "tragédie évitable", écrit Me Félix Humberto Portes Nunez, avocat de la veuve et des parents de Virgilio Rafael Cruz Aponte, décédé lors du drame.

Considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l'incendie en 2005 d'une prison à Higuey, dans l'est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus. "Il résulte sans équivoque qu'il y a suffisamment" d'éléments pour accuser les responsables de la discothèque d'"homicide involontaire", selon le texte de la plainte déposée au parquet dont l'AFP a obtenu une copie. 

Le Jet Set, "52 ans après son ouverture, connaissait des fuites, des chutes partielles de morceaux et de poussières du plafond", est-il ajouté. "L'affaiblissement de la structure dû à l'ancienneté, un incendie, réparations, infiltrations, charges indues sur le plafond telles que des entrepôts, des équipements lourds de climatisation", sont également pointés dans la plainte.

L'État dominicain également poursuivi

À lire aussi

La famille de la victime accuse aussi les responsables d'avoir "fait preuve de négligence en ne réalisant pas une planification adéquate dans (...) la conception de la sécurité, le renforcement des structures et du plafond du bâtiment et n'ont pas respecté les réglementations et normes".

L'avocat vise aussi les autorités : "Les faits décrits ici témoignent d'une chaîne de négligences structurelles et d'omissions de sécurité, attribuables non seulement aux gestionnaires, actionnaires de la discothèque, mais aussi aux institutions publiques". "Ces institutions, en manquant à leurs devoirs d'inspection, de surveillance et de contrôle, ont violé leurs fonctions légales et ont favorisé un environnement dangereux qui a culminé dans cette tragédie évitable", accuse l'avocat.

"L'État dominicain peut être poursuivi pour responsabilité civile, tant pour des actes illicites commis par ses agents que pour des omissions dans l'accomplissement de ses devoirs légaux, lorsque ces actions ou omissions causent un dommage aux particuliers", ajoute le texte.

Le gérant de la discothèque veut contribuer "à la clarification des faits"

Le toit de la discothèque s'est effondré le 8 avril à minuit 44, heure locale (06 heures 44 à Paris) alors qu'entre 500 et 1.000 personnes assistaient à un concert de la star du merengue Rubby Pérez, morte lors de l'accident. Quelque 189 personnes ont été secourues.

Dans l'après-midi, Antonio Espaillat, gérant du Jet Set, s'est adressé au parquet pour "manifester formellement et expressément (son) entière disposition à collaborer avec le procureur (...) dans le cadre de l'enquête". "Nous réaffirmons, de manière solennelle et sans réserve, notre engagement à répondre à toute demande de ce Procureur (...) pour contribuer avec transparence, respect et dignité à la clarification des faits", selon le texte. 

Lundi 14 avril, le président Luis Abinader avait souligné lors de sa conférence de presse hebdomadaire : "Nous allons respecter le fait que la justice sera rendue comme elle doit l'être. Et vous ne trouverez aucune intervention du gouvernement". Le président a indiqué qu'il n'existait pas d'obligation de supervision des travaux de construction privés dans le pays, et reconnu: "Il y a un vide dans la loi, que nous devons résoudre". La présidence a annoncé la création d'une commission d'experts nationaux et internationaux pour déterminer les causes du désastre.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte