REPORTAGE - Crise en Ukraine : sur la ligne de front, auprès des habitants de la "zone zéro"

Dans l'est de l'Ukraine, deux millions de personnes vivent à moins d'un kilomètre des positions russes. Les soldats, eux, vivent dans les tranchées, prêts à défendre leur pays.

Julien Fautrat et Jonathan Griveau sont allés à l'est de l'Ukraine, sur la ligne de front à 500 mètres des positions russes.

Crédit : RTL / Jonathan Griveau

REPORTAGE - Crise en Ukraine : à la rencontre des soldats de la "zone zéro"

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RTL vous emmène vendredi 4 février à l'est de l'Ukraine, sur la ligne de front, où deux millions de personnes vivent quasiment à portée de tirs des chars russes. Pour accéder à la zone zéro, le chauffeur bifurque sur un petit chemin avant de ralentir soudainement, comme s'il fallait faire le moins de bruit possible.

Celle-ci, dont le terrain a récemment été déminé, se situe à 500 mètres des positions russes et de leurs snipers. "Pour tenir, j'appelle ma famille tous les jours et on attend impatiemment la prochaine rotation, en espérant que la guerre s'arrête", raconte Taras, 26 ans, jeune chef du bataillon qui occupe cette position et qui semble déjà épuisé.

Sur place à Avdiivka, des restes de murs en briques bombardés en septembre. Difficile d'imaginer qu'il s'agit du poste le plus avancé de l'armée ukrainienne, avec en fond un fatras de pierres, de taules, de barres de fer et de vitres cassées à peine recouverts de neige. "On arrive tous sur le front avec nos propres histoires, moi c'est de ne pas avoir pu enterrer mon père dans les bombardements", explique Olena, avant d'ajouter "si vous grattez on a tous ici une histoire dure."

RTL s'est rendu sur la ligne de front ukrainienne, à l'Est du pays.

Crédits : RTL / Julien Fautrat
Deux millions de personnes vivent sur cette ligne de front.

Crédits : RTL / Julien Fautrat
La zone zéro se situe à 500 mètres des positions russes.

Crédits : RTL / Julien Fautrat
Les maisons portent les marques des anciens bombardements.

Crédits : RTL / Julien Fautrat

Des tranchées ont été creusées quelques mètres devant. Pour ces soldats, hommes et femmes, le quotidien est l'enfer de la boue et du froid. "Pourquoi les tranchées de maintenant seraient différentes de la première guerre mondiale ? La terre ressemble toujours à de la terre et la saleté a la même odeur", poursuit Olena.

Depuis huit ans, leur vie est principalement faite de cette terre, de cette saleté et de la mort. Côté ukrainien, 97 soldats ont perdu la vie l'année dernière.

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