Alors que plusieurs pays occidentaux, dont la France, annoncent leur intention de reconnaître un État palestinien lors de l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre, Israël met en garde contre les conséquences potentielles de cette démarche. Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a averti dimanche qu'une telle reconnaissance pourrait conduire Israël à prendre des "mesures unilatérales", notamment en réponse à des projets d'annexion de parties de la Cisjordanie occupée.
Le président français Emmanuel Macron a confirmé en juillet que la France soutiendrait la création d'un État palestinien, lors de la session de l'ONU en septembre. Cette annonce a été suivie par celle d'autres nations, telles que le Canada, l'Australie et la Belgique, qui ont également exprimé leur volonté de reconnaître un État de Palestine. En revanche, la Grande-Bretagne a précisé en août qu'elle ferait de même, mais uniquement si un cessez-le-feu est pas conclu à Gaza, où Israël mène une offensive militaire contre le Hamas après l'attaque lancée par ce groupe islamiste palestinien le 7 octobre 2023.
"Des États comme la France et le Royaume-Uni, qui ont poussé à la soi-disant reconnaissance d’un État palestinien, ont commis une erreur majeure", a déclaré Gideon Saar lors d'une conférence de presse avec son homologue danois, Lars Løkke Rasmussen, en visite à Jérusalem. Israël a exprimé à plusieurs reprises son refus de la création d’un tel État, malgré les aspirations des Palestiniens, qui souhaitent établir leur souveraineté sur la Cisjordanie et Gaza, deux territoires séparés par le territoire israélien.
Pour le ministre israélien, la reconnaissance d’un État palestinien ne peut être dissociée de la question de la paix. Selon lui, une telle démarche risquerait de rendre les négociations de paix encore plus difficiles à mener. "Cela poussera Israël à prendre également des mesures unilatérales", a-t-il averti, bien que sans préciser quelles seraient ces mesures.
Dans ce contexte, l’annonce de plusieurs pays occidentaux de soutenir la reconnaissance de la Palestine soulève des interrogations sur l'impact que cela pourrait avoir sur la stabilité régionale. Le 4 septembre, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a critiqué cette initiative, précisant qu'Israël pourrait réagir en annexant davantage de territoires en Cisjordanie, comme il l’a fait par le passé.
Israël continue d'élargir ses colonies en Cisjordanie, un territoire qu’il occupe depuis 1967. En août, le gouvernement israélien a approuvé la construction de 3.400 nouveaux logements dans la région, un projet jugé menaçant pour la viabilité d’un futur État palestinien. Face à cette situation, Bezalel Smotrich, ministre israélien d'extrême droite, a averti les dirigeants européens : "Si vous reconnaissez un État palestinien en septembre, notre réponse sera l'application de la souveraineté israélienne sur toutes les parties de la Judée-Samarie", un terme qu'Israël utilise pour désigner la Cisjordanie.
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