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            Emmanuel Macron lors de sa rencontre avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le 24 octobre.
Crédit : Christophe Ena / POOL / AFP
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Emmanuel Macron va sauter le pas et reconnaître, lundi 22 septembre, au nom de la France, devant l’assemblée générale des Nations-Unis, l’État de Palestine. Derrière cette reconnaissance, la France a un plan plus global et une idée assez précise de ce qu’il faudrait faire dans la région, c’est tout le mérite de cette initiative.
On s’est beaucoup focalisé sur cette reconnaissance, certes importante, d’autant qu’Emmanuel Macron a réussi à emmener avec lui d’autres grands pays comme la Grande-Bretagne et le Canada. C’est une reconnaissance pas seulement symbolique, car en coulisses pendant des mois, les diplomates ont voulu poser les premiers jalons à cet état en devenir.
Ils ont surtout arraché quelques concessions à Mahmoud Abbas, le chef de l’Autorité palestinienne, c'est-à-dire l’ossature de ce futur état. Ils ont obtenu qu’il ne finance plus les familles des Palestiniens détenus en Israël pour avoir attaqué voire tué des Israéliens, une vieille exigence israélienne. D’autre part, Abbas a accepté que les livres scolaires palestiniens soient vidés de certains passages appelant à la haine. Des détails, mais ils sont importants pour recréer cette confiance qui manque tant aujourd’hui entre les deux sociétés.
Pour mettre ce plan à exécution, il faut d'abord mettre fin à la guerre. Dans les idées françaises, il faut qu’après le Hamas, dont personne ne veut, des forces de sécurité palestiniennes prennent le relais, notamment pour désarmer ce qu’il reste du mouvement islamiste. Avec l’Égypte et la Jordanie, des centaines de policiers palestiniens sont donc actuellement en formation afin d’être déployés après la guerre à Gaza, avec probablement des forces étrangères arabes.
Emmanuel Macron avec d’autres a mis beaucoup de pression sur le vieux leader palestinien, âgé de 90 ans, pour qu’il organise enfin sa succession. J’avais révélé il y a deux ans que le chef de l’État avait même demandé à des experts français de lui trouver un successeur. Là, sous la pression, pas uniquement française, mais aussi arabe et américaine, Abbas a finalement accepté d’organiser des élections présidentielles et législatives l’an prochain. Il gelait le processus politique depuis 20 ans.
S'il veut être élu, chaque candidat devra renoncer à la violence. La faille, c’est l’opposition d’Israël et des États-Unis ! Donald Trump essaie même de mettre entre les pattes du président français un revenant, Tony Blair, Emmanuel Macron l’a reçu avant-hier à l’Élysée.
Blair serait chargé d’un plan sur l’après Gaza et sa reconstruction. Compte tenu des vétos israéliens et américains, on est encore très loin de la mise en place de cet état, seule façon pourtant de mettre un terme à ce vieux conflit, mais une chose parait claire : l’irritation israélienne et américaine face à l’activisme français montre qu’Emmanuel Macron a visé juste.
    
    
    
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