- 01m18s
3 min de lecture
Le PDG d'Open AI, Sam Altman.
Crédit : JOEL SAGET / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Son entreprise "n'est pas à vendre". Le patron de la start-up américaine OpenAI ,Sam Altman, a affirmé mardi 11 février qu'il refusait l'offre de rachat d'Elon Musk pour la somme de 97,4 milliards de dollars. "Nous avons cette mission de faire bénéficier toute l'humanité de l'intelligence artificielle générale. Et c'est ce que nous sommes venus faire. Nous ne sommes pas à vendre", a-t-il lancé depuis Paris où il était en visite dans le cadre du sommet mondial sur l'IA.
"Je pense qu'il tente de nous ralentir", a avancé Sam Altman, interrogé par Bloomberg TV, au sujet du rachat de Musk. "J'aimerais qu'il rivalise avec nous en mettant au point un meilleur produit", a-t-il poursuivi, dénonçant "beaucoup de tactiques, de poursuites en justice et de choses folles" de la part d'Elon Musk.
L'objectif de cet originaire de Chicago, aujourd'hui âgé de 39 ans, dépasse le projet d'intelligence artificielle classique. Son entreprise est déjà à l'origine du robot conversationnel ChatGPT, mais elle souhaite désormais développer l’intelligence artificielle générale, c'est-à-dire une IA capable de remplir n'importe quelle tâche aussi bien qu'un humain. S'il a réagi avec un soupçon d'animosité à cette offre de rachat, c'est parce qu'il connait bien l'homme le plus riche au monde.
Elon Musk, Sam Altman et neuf autres personnes ont cofondé OpenAI en 2015, avec des statuts d'organisation à but non lucratif, dans le but affiché d'œuvrer pour le bien de l'humanité grâce à des programmes d'IA en "open source". Le patron de Tesla, qui avait investi 45 millions de dollars, a quitté OpenAI en 2018 et est devenu un de ses critiques les plus virulents, surtout après le succès de ChatGPT.
En mars 2024, alors devenu l'homme le plus riche au monde et propriétaire d'une start-up concurrente, xAI, il porte plainte contre l'organisation, accusant notamment Sam Altman de "trahison" des principes fondateurs. En réponse, la direction d'OpenAI dégaine des échanges d'avant 2018, montrant qu'Elon Musk ne s'était pas opposé à la transformation de l'organisation, qui avait besoin de fonds plus conséquents pour parvenir à l'IA "générale".
L'homme d'affaires avait même proposé de fusionner OpenAI avec Tesla, qui aurait été sa "vache à lait". Face au refus de l'équipe, il avait décidé de partir. À l'été 2024, Elon Musk a ouvert un nouveau front judiciaire, pour empêcher l'organisation de devenir une société à but lucratif.
Cette rivalité est revenue sur le devant lorsque Donald Trump a annoncé le projet "Stargate", qui vise à déployer au total 500 milliards de dollars sur quatre ans en investissements dans les infrastructures d'IA aux États-Unis. Le milliardaire a aussitôt déclaré sur son réseau social X que les participants, dont OpenAI, "n'ont pas l'argent" nécessaire pour le financer, une affirmation démentie par Sam Altman.
Le patron d'OpenAI n'hésite plus à suggérer que les actions de son ex-associé viennent de son regret d'être parti, d'autant plus que xAI peine à décoller. "Je crois que toute sa vie s'explique par un manque de confiance", a affirmé Sam Altman à Bloomberg TV mardi. "Il me fait de la peine".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte