Sommet de l'IA : les data centers, un enjeu stratégique mais quid de leur impact environnemental ?

Emmanuel Macron veut faire de la France une puissance en matière d'intelligence artificielle. Un sommet international sur l'IA se tient à Paris ce lundi 10 février en présence des cadors chinois et américains. Le chef de l'État veut un "sursaut européen" : "Nous, en tant que Français et Européens, on veut accélérer et réduire l'écart", a-t-il déclaré.

Le président de la République met l'argent sur la table pour créer notamment une trentaine de data centers (centres de données) dans tout le pays. Mais ce dont on parle moins, c'est leur impact écologique. N'importe quelle recherche sur internet passe par des ordinateurs qui font des calculs chargeant des données et voyageant à travers des câbles. Le numérique crée aujourd'hui autant de gaz à effet de serre que le secteur aérien. Et avec l'IA, c'est encore plus de calculs dans d'immenses immeubles sans fenêtres, qui consomment beaucoup d'énergie, et qui ont surtout besoin de beaucoup d'eau pour être refroidis.

Microsoft a lancé ChatGPT en 2022 : la consommation d'eau du groupe a grimpé de 34% en un an. Un chercheur de l'université de Californie en est venu à la conclusion que pour cinq recherches sur ChatGPT, il faut un demi-litre d'eau pour refroidir les machines.

Les opérateurs promettent des data centers vertueux avec des énergies vertes, mais ces énergies devront être produites. D'autant que les ressources en eau en France ne sont plus illimitées.