D'un côté, un vice-président républicain qui pourrait remplacer au pied-levé un Donald Trump affecté par la Covid-19. De l'autre, une sénatrice qui partage le "ticket" d'un candidat démocrate âgé de 78 ans. Cette "petite finale" politique qu'est traditionnellement le débat dit des "VP" devrait connaître une attention toute particulière ce mercredi 7 octobre.
Qui sait, se trouvera peut-être ce soir-là, sur la scène de l'Université de l'Utah, le ou la future président(e) des États-Unis ? Mais, une semaine après la performance chaotique de leur colistier respectif, ce face-face entre l'évangéliste Mike Pence et la cosmopolite Kamala Harris sera aussi la rencontre de deux visions de l'Amérique que tout oppose.
Poussé sur le devant de la scène en raison de la contamination au coronavirus de Donald Trump, le vice-président américain ne devrait pas passer à côté de cette occasion de montrer qu'il dispose de la stature présidentielle nécessaire pour occuper un jour le Bureau oval. Face à lui, une élue noire réputée intraitable, et qui pourrait bien le 3 novembre prochain, devenir la première femme vice-présidente des États-Unis, en attendant un jour de devenir sa première présidente.
À 61 ans, le très discret vice-président américain se décrit comme un "chrétien, un conservateur et un républicain, dans cet ordre". En 2016, il avait été choisi par Donald Trump pour rallier l'aile la plus traditionaliste du parti. Avocat de formation, ancien animateur de radio, bon communicant, Mike Pence connaît bien les arcanes de Washington pour avoir été membre de la Chambre des représentants de 2001 à 2013 et président de la conférence républicaine (numéro 3 du parti) de 2009 à 2011.
L'actuel numéro 2 est surtout un héraut des valeurs familiales traditionnelles. Très croyant, anti-mariage pour tous, anti-IVG, hostile à l'installation de réfugiés syriens dans son État, il a aussi signé en tant que gouverneur des lois rendant plus difficile l'avortement dans l'Indiana. En 2015, il avait aussi créé la polémique en défendant une loi sur la "liberté religieuse", vue par ses détracteurs comme une façon de discriminer la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres).
Opposé à lui mercredi, il y aura la démocrate Kamala Harris. Forte d'un parcours brillant, digne du meilleur rêve américain malgré des chapitres controversés, la sénatrice de 55 ans, qui rêve de devenir la première présidente noire des Etats-Unis tentera de convaincre qu'elle a les épaules pour remplacer Joe Biden le cas échéant.
Depuis les débuts de sa carrière, cette fille d'un père jamaïcain et d'une mère indienne accumule les titres de pionnière. Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à ce poste.
Au Sénat, elle s'est fait connaître pour ses interrogatoires serrés, au ton parfois glaçant, lors d'auditions sous haute tension. Candidate à la primaire, elle avait d'ailleurs promis de "mener le réquisitoire" contre Donald Trump. Mercredi soir, face à celui qui pourrait bien lui succéder, elle aura l’occasion de montrer toute son opiniâtreté.
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