Présidentielle américaine : pourquoi Trump pourrait être le premier président vaincu à reconquérir la Maison-Blanche

Tous les regards sont tournés vers les États-Unis, qui choisiront leur nouveau président dans moins de deux semaines. Donald Trump, ancien président, semble en orbite pour la Maison-Blanche.

Donald Trump lors d'un rassemblement de campagne, le 24 octobre 2024 à Las Vegas, Nevada.

Crédit : Anna Moneymaker / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

USA - Pourquoi Trump pourrait être le premier vaincu à reconquérir la Maison Blanche

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Donald Trump pourrait réaliser l'exploit de redevenir président après avoir été battu, un première à l'exception de Grover Cleveland à la fin du XIXe siècle. À 12 jours du scrutin, la course est serrée entre Donald Trump et Kamala Harris. Bien que les sondages nationaux donnent un léger avantage à la candidate démocrate, l'élection se jouera dans les "swing states", où Trump a fait un retour spectaculaire, à tel point qu'il est désormais en tête dans tous ces états clés sans exception.

Ce qui séduit les Américains malgré les propos controversés de l'ancien président républicain, c'est précisément son franc-parler, ses excès et son image d'antisystème. Pour convaincre les indécis de plus en plus rares, Trump met l'accent sur le coût de la vie et l'immigration, points faibles de la présidence Biden. Il promet la plus grande expulsion de clandestins de l'histoire des États-Unis et caricature sa rivale comme "mentalement déficiente". Le débat politique se durcit, mais cela plaît à de nombreux Américains méfiants envers les élites. Donald Trump affiche une confiance sans limites, affirmant que seule une fraude pourrait faire gagner les Démocrates. Il n'a peur de rien dans ses déclarations, allant jusqu'à affirmer que sous sa présidence, l'air et l'eau n'avaient jamais été aussi purs. Il parle aux tripes des Américains en dessinant une société en décomposition. Il fait peur. Pour mieux apparaître comme le sauveur de la nation.

Et Kamala Harris, suscite-t-elle des réticences ?

Une partie de l'électorat ne souhaite probablement pas encore voir une femme présidente des États-Unis. Des traces de racisme et de misogynie subsistent. Kamala Harris est perçue comme centriste, tandis que Trump affiche clairement ses opinions. En cas de défaite, Trump prépare déjà une guérilla judiciaire. Les Démocrates craignent que si Harris l'emporte le 5 novembre, des contestations des votes électroniques paralysent la nouvelle administration. L'épouvantail Trump fonctionne bel et bien.

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