Un affrontement officialisé. Aux États-Unis, il est désormais acté que ce sera l’ancien vice-président Joe Biden qui sera opposé à Donald Trump lors de la prochaine élection présidentielle en novembre. Et pour cause, Bernie Sanders, son dernier adversaire dans la primaire démocrate, a décidé de renoncer à la course à la Maison Blanche. Une décision qui n’est pas sans lien avec la crise du coronavirus.
Même si depuis le super Tuesday, on savait que Bernie Sanders avait des chances très minces de décrocher la nomination démocrate, certains de ses soutiens l’encourageaient à rester dans la course, malgré la large avance de Joe Biden, pour peser sur la ligne du parti. Mais depuis un mois, la campagne a presque disparu des écrans, les deux candidats, âgés de bientôt 78 et 79 ans, sont confinés chez eux, et la plupart des Américains n’ont pas la tête à la politique.
Tout a tellement changé en l'espace d'un mois avec la crise sanitaire : le chômage explose et l’Amérique subit son plus grand choc économique depuis la Grande Dépression, peut être même de son histoire. Certains proches de Bernie Sanders pensaient que sa ligne politique, très à gauche sur le spectre américain, était plus que jamais d’actualité. Avec en premier plan, l’assurance maladie universelle au moment où des millions d’Américains perdent leur couverture santé en même temps que leur travail. Et pourtant, Bernie Sanders a choisi de jeter l'éponge.
Dans une vidéo depuis chez lui dans le Vermont, Bernie Sanders dit : "En cette heure désespérée, je ne peux continuer à mener une campagne qui ne peut gagner, qui se mettrait en travers du travail important que nous devons tous faire en ce moment difficile. Aujourd’hui je félicite Joe Biden, un homme très honorable, avec lequel je vais travailler et ensemble, en étant unis, nous irons de l’avant pour battre Donald Trump, le président le plus dangereux de l’histoire américaine moderne".
Il sait que depuis le début de la crise sanitaire, Donald Trump n’a jamais été aussi populaire et talonne désormais Joe Biden dans les sondages. À 79 ans, Bernie Sanders ne sera donc jamais président puisqu'il sera trop âgé dans 4 ans. Mais il affirme, malgré cet échec, avoir gagné la bataille idéologique. Depuis sa première candidature à la présidentielle, en 2015, il estime avoir bougé le parti vers la gauche et des idées qui étaient jugées radicales et marginales sont désormais centrales. "C’est ce que nous avons accompli ensemble" s'est-il félicité.
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