On connaissait le penchant de Donald Trump pour les infox, et sa passion pour les partager sur Twitter, son média favori. À huit semaines de l’élection présidentielle, l’actuel hôte de la Maison Blanche semble décidé à hausser encore un peu plus le niveau de désinformation.
Le président donnait, cette semaine, une interview à la chaîne Fox News. Une déclaration a particulièrement marqué : celle où il assimile les sept tirs d'un policier blanc contre Jacob Blake à un golfeur ratant son trou. Juste avant, Trump a évoqué les manifestations qui ont émaillé son investiture le 28 août, à Washington.
Ce soir-là, des émeutiers auraient été envoyés pour semer le désordre. Le président raconte : "Quelqu'un est monté dans un avion depuis une ville ce week-end, et l'avion était rempli presque complètement de voyous portant des uniformes sombres, des uniformes noirs avec équipement et tout et tout".
Donald Trump ne s’arrête pas là. Le lendemain, devant des journalistes, il évoque "un avion rempli d’anarchistes, d’émeutiers, de voyous", avant d’ajouter : "Je vais voir si je peux obtenir plus d’information pour vous".
Nous n'en saurons pas plus sur le mystérieux informateur qui se cache dans les avions américains en lisant un journal à trou pour surveiller les anarchistes et rapporter leurs faits. Il s'agit bien sûr d'une pure théorie du complot, invérifiable, comme on en trouve tant sur Facebook, et que Trump aime amplifier.
La pensée de Donald Trump est une Terra Incognita, difficile à comprendre et à explorer. Mais les raisons qui le poussent à utiliser des fake news semblent claires. En affirmant que des hommes en noir provoquent le chaos dans la capitale du pays, Trump joue avec les peurs et se victimise. Il y a les méchants en noir, et lui, seul contre tous, le gentil. Pourquoi y avait-il des manifestants ce jour là à Washington ? Cela n'a certainement rien à voir avec sa politique, il ne s'agit que de hordes sauvages...
Le Républicain utilise le même type d'arguments contre Joe Biden. Il explique que son adversaire démocrate est manipulé "comme une marionnette". "Qui tire les ficelles de Joe Biden selon vous ?", l'interroge la journaliste. "Des gens dont vous n'avez jamais entendu parlé, des gens qui sont dans l'ombre", répond Donald Trump.
En d'autres termes : on ne sait pas qui sont ces gens mais si vous ne m’élisez pas, ce sera le chaos. Un message sombre que l’on retrouve chez de nombreux leader populistes. L'idée de communication est la suivante : je vais vous dire la vérité et vous verrez, tous les médias seront contre moi. En effet, il semble impossible de démonter quelque chose qui n’existe pas.
Trump a également remis en cause la dangerosité du Covid-19. Il a relayé une rumeur affirmant que sur les 186.000 morts que comptent officiellement les États-Unis, seuls 6% sont réellement décédés. Une statistique pour le moins étrange quand on sait que le président demande l'accélération de la recherche pour un vaccin.
Bien sûr, le milliardaire n’est pas le seul à diffuser des fake news mais il le fait à un rythme industriel, au point que Twitter et Facebook gardent toujours un œil sur ses messages. L’élection américaine va-t-elle se jouer à coup d’infox ? Huit semaines, c’est encore long.
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