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L'ambassade australienne à Kaboul
Crédit : WAKIL KOHSAR / AFP
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L'Australie ferme ce vendredi 28 mai son ambassade en Afghanistan. Le Premier ministre australien Scott Morrison avait annoncé mardi la fermeture "provisoire" le 28 mai de l'ambassade de Kaboul. "Nous renouerons avec une présence permanente à Kaboul quand les circonstances le permettront", avait-il ajouté.
L'Australie a pris cette décision au vu du retrait prochain de la présence militaire américaine dans le pays. Les 2.500 militaires américains sur le sol afghan doivent être renvoyés aux États-Unis d'ici au 11 septembre, jour-anniversaire des attentats de 2001 qui avaient provoqué l'invasion américaine.
Le Premier ministre australien craint un "environnement sécuritaire de plus en plus incertain", malgré la promesse des talibans de ne poser "aucune menace" aux diplomates et humanitaires étrangers et de leur fournir "un environnement sûr pour leurs activités". Les autorités afghanes assurent par ailleurs qu'elles sont en mesure d'empêcher les talibans de prendre le pouvoir par les armes.
Dans la tête des diplomates australiens, comme d'autres nationalités, reste néanmoins le souvenir de la prise de pouvoir brutale des radicaux islamistes à Kaboul en 1996. Les talibans étaient entrés dans les bâtiments des Nations unies et s'étaient emparé du dernier président communiste du pays, Najibullah Ahmadzai, qu'ils avaient torturé et assassiné. Deux ans plus tard, dix diplomates iraniens étaient assassinés dans leur consulat à Mazar-i-Sharif, la grande ville du nord du pays.
"Les pays occidentaux ne sont pas convaincus du fait que le gouvernement actuel va survivre", souligne l'analyste politique afghan Sayed Nasir Musawi auprès de l'AFP. Les talibans contrôlent en effet déjà totalement ou partiellement des milliers de districts et ont commencé à encercler plusieurs villes majeures.
Selon le quotidien britannique The Telegraph, le Royaume-Uni se prépare également à évacuer des centaines d'employés de son ambassade, avec leurs familles. Les États-Unis doivent quant à eux évacuer leurs interprètes afghans. "Nous reconnaissons qu'il y a un nombre important d'Afghans qui ont soutenu les Etats-Unis et la coalition, et qu'ils pourraient être en danger", a déclaré mercredi 26 mai le chef d'état-major, le général Mark Milley. Plus de 18.000 Afghans et 45.000 membres de leur famille proche ont déjà obtenu des visas et immigré aux États-Unis.
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